Quelqu’un toque à ma fenêtre. C’est la fenêtre de ma chambre, ma chambre chez mes parents. Je n’ose pas ouvrir les yeux car je ne veux pas voir la personne qui toque à la fenêtre. Elle me fait peur et pourtant je sais que je dois ouvrir les yeux, car sinon cela va durer toute la nuit et l’histoire n’avancera pas.
Je me lève pour aller à ma fenêtre. Les rideaux de tulle blanche se soulèvent légèrement à cause d’un courant d’air.
J’aperçois une ombre à travers les rideaux et pourtant je sais que je suis au premier étage. Ma respiration se fait rapide, mes mains tremblent, mon coeur frappe.
Je tire les rideaux et là je vois quelqu’un. Je sais qu’il s’agit de quelqu’un mais je ne parviens pas à l’identifier. Alors je me baisse et me cache. Comme je sais qu’il me verra si je vais autre part dans la pièce, je me cache contre le mur de la fenêtre. Comme ça je ne suis pas dans son champ de vision. Et là j’entends des pas.
Il n’est plus devant la fenêtre, je cours au rez de chaussée pour bloquer les deux entrées de la maison avec des chaises. Mais pourquoi suis-je toute seule dans cette grande maison ? J’arrive à condamner les portes à temps. Mes yeux se dirigent donc instinctivement vers les fenêtres et je vois son ombre passer. Il grimpe aux murs de la maison. Il veut passer par le toit. Si il arrive à enlever quelques tuiles et à passer dans le grenier, il aura accès par une simple trappe au premier étage de la maison et donc à moi. Je cours alors vers la fenêtre du salon. Je l’ouvre. Je saute.
Je crois qu’il m’a entendu car j’entends de rapides pas derrière moi. C’est bête car je n’ai pas pensé à prendre les clés alors je suis obligée de grimper au portail. Ce n’est pas facile mais j’y arrive. Maintenant je suis dans la rue. Il fait sombre et froid. Il y a un silence étrange, comme si le monde était muet.
En face de moi j’ai la forêt, peut-être aura-t-il plus de mal à me trouver si je m’y enfonce. Mais je sais ce qu’il y a dans cette forêt, j’ai déjà vécu cela. Si je vais dans le quartier derrière la maison alors je tournerai en rond et il me poursuivra par là. Je décide alors de courir vers le centre ville. Je cours, je cours. Je sais qu’il me suit, il me cherche. Je ne sais pas ce qu’il me veut mais il a réussi à me faire sortir de chez moi, plus j’y pense et plus je me dis qu’il s’est servi de moi.
Il me rattrape et là je me dis que ce n’est plus possible. Il faut que cela s’arrête. J’arrive dans un endroit qui m’a l’air à peu près sûr, j’ai l’impression qu’il me voit mais pourtant il n’agit pas. J’entends une petite musique, un piano. C’est mon téléphone portable qui sonne. Je me réveille.
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