Te sens-tu productif ?

Depuis plusieurs semaines, je m’amuse à me noter quotidiennement. Je m’attribue des notes de 1 à 5, et dans 3 sujets différents : Productivité | Humeur | Forme. Depuis le mois de février, je rencontre en effet des obstacles pour être productive. Hiver trop long ? Fatigue physique passagère ? Petite déprime ? Peut-être un peu de tout cela, et le printemps arrivant bientôt, j’ai vraiment envie de me relancer dans un rythme qui ne génère pas trop de frustration. Car je ne vais pas parler ici de la productivité effective, mais du sentiment d’être productif.

Période creuse

Entre décembre et mars, j’ai rencontré pas mal  d’embûches techniques. Entre la mort de mon précédent ordinateur, la fin de vie de mon imprimante, des bazars administratifs, et des nouvelles pas géniales au niveau de la santé, beaucoup trop de rendez-vous partout, j’admets que j’ai un peu décroché. Retrouver un poste de travail fiable m’a pris un peu de temps, et la coupure non prévue de quelques jours a suffi à tout décaler. Je me suis sentie trop passive sur mon travail durant plusieurs semaines, essayant déjà de rattraper le retard accumulé à cause d’un emploi du temps infernal. C’est pourtant carrément ce que je déteste, la passivité. Tu sais, comme se laisser porter par le quotidien, sans apporter cette touche de créativité ou et de petits moments de génie que seul peut apporter un esprit éveillé ?

Je crois que c’est ça que l’on appelle “s’endormir sur ses lauriers”, et cette expression résume bien mes 2 premiers mois de l’année 2018.

En notant mes journées de productivité, en parallèle de ma forme physique et de mon humeur, j’ai bien constaté qu’il y avait une corrélation. C’est simple, si je me sens bien, je suis productive, et si cela ne va pas très bien, je travaille moins bien.

D’ailleurs, ce sont aussi des jours où je crée moins. Et ça, c’est nul.

Bien sûr, cette notion de productivité est purement sensible, elle n’est pas tellement factuelle. En réalité, même ces jours peu productifs, j’ai fait plein d’autres choses, comme réinstaller des logiciels, faire le point sur des missions… mais c’est terriblement difficile de se dire que l’on a été productif pour des tâches de fond, n’est-ce pas ?

Résolutions de productivité

Forte de cet enseignement basé sur une étude hautement scientifique de mon état personnel, voici mes résolutions pour relancer ma productivité. D’ailleurs, je crois que cela fonctionne assez bien. J’ai comme le sentiment de m’être simplement réveillée. C’est comme si les idées venaient de nouveau naturellement vers moi, et surtout que leurs exécutions ne se transforment plus en une session douloureuse de mise à plat de nuages embrouillés.

1. Dire non

Souvenir de mon voyage à Dublin

Mon grand problème a été de surcharger mon planning. Il est d’ailleurs encore très rempli, mais cela va mieux, et surtout je répartis mieux les choses. Entre obligations professionnelles (prioritaire parfois parce que faut payer son loyer), cours de conduite (aïe), rendez-vous médicaux chez plusieurs spécialistes et plusieurs fois par semaine, entraînement vélo, j’ai sans doute été trop exigeante. Tandis que mon corps était OK pour faire tout cela, mon cerveau a quelque peu saturé et je n’avais pas assez d’espace mental de libre pour faire naître de nouvelles idées, et cette petite étincelle qui fait la différence dans ce que l’on exécute. Tu sais, celle qui est particulièrement satisfaisante.

2. Prendre soin de sa santé

Naan au sésame maison du livre “Veggie, la nouvelle cuisine végétarienne” avec salade de mâche/roquette, champignons poêlés, aubergine rôtie, oignon caramélisé, houmous, piment d’espelette et poivre de Kampot.

Bien dormir, bien mangé, avoir une activité physique régulière même douce (marche, étirements…).

C’est tout bête, mais être dans un état physique sain permet de bien faire fonctionner son cerveau. Ce dernier a besoin de sucre pour fonctionner correctement, mais aussi de bon gras. Comme je sais que je suis très sensible à la lumière naturelle, je sans que l’arrivée du printemps va m’aider à bien me réveiller. Mais surtout je veille à ne pas me coucher trop tard, en m’accordant une véritable pause avant de dormir (lire, boire une tisane sans rien faire d’autre…). Pour le repas, je teste en ce moment la méthode du meal prep, et un peu l’idée du Miam-ô-Cinq. L’idée est que dès que je prépare quelque chose, je le fais en plus grande quantité, que je stocke au réfrigérateur, pour ensuite le ressortir au moment voulu. Cela permet de composer des assiettes plus équilibré avec un peu de légumes, un peu de céréales, un peu de protéines, etc… sans que cela ne devienne un calvaire de devoir cuisiner 24 ingrédients à chaque repas.

3. Être confiant

C’est peut-être là la chose la plus difficile pour ma personnalité naturellement anxieuse. Mais avoir confiance permet aussi de s’y mettre sans penser à autre chose. Cela peut être difficile, ou bien y a-t-il des attentes particulières par rapport à un boulot… ce type de sentiments pollue la journée de travail. C’est un frein inutile, autant prendre la tâche à réaliser comme elle est, et essayer de bien l’exécuter !

4. Ne pas travailler

Tu vois ce moment où tu te rends compte soudainement que tu ne fais pas du tout ce que tu avais planifié ? Tu voulais regarder un SMS reçu, et finalement tu te retrouves smartphone à la main en train de remonter un fil de Twitter sur plusieurs jours d’historique, pour finalement te retrouver sur Instagram, qui te fait penser à un site que tu voulais aller voir, etc. Déjà, tu peux lire le billet de Camille de Mange tes légumes pour essayer de résoudre ton addiction au téléphone, et surtout tu peux prendre une pause. Se laisser trainer dans une spirale non productive, c’est sûrement la meilleure façon de générer de la frustration. Si ton cerveau décroché à un moment, c’est sans doute qu’il en avait besoin. Alors autant prendre une vraie pause, consciente (et pas en ayant dans l’idée que t’es en train de bosser), en partant te préparer un thé marcher 3 minutes dehors, ou encore jouer avec ton chien. Quelque part on devient freelance aussi pour se libérer des contraintes de présentéisme typique de certaines entreprises. Une fois devenu travailleur indépendant, pourquoi s’obstiner à s’infliger ce défaut que l’on avait pourtant refusé ?

5. Ne pas juger

Voilà un sentiment parasite qui fait du mal à toi-même mais aussi à ton ambition de productivité. Fais le point sur tes projets, les tâches à réaliser, avec le plus de recul possible et sans juger tes capacités ni celles de tes interlocuteurs. Et puis, hop, on s’y met !


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