J’aurais pu voir Nine en avant-première. J’étais bien motivée. La bande-annonce est alléchante, le casting est spectaculaire… bref un film qui promettait d’être un joli spectacle à la Moulin Rouge! (Baz Lurhmann).

Mais non, c’est une daube.

Je n’ai pas peur de le dire, je n’ai sûrement jamais vu un film aussi ennuyeux de toute ma vie. Même les téléfilms du dimanche après-midi sur M6 sont plus intéressants.

Synopsis

Officiellement cela raconte l’histoire d’un réalisateur en manque d’inspiration. Il tourne son prochain film qui est censé lui permettre un come-back éclatant. Pendant son trouble le fantôme de sa mère lui rend visite ainsi toutes les femmes de sa vie.

Commentaires

Je n’ai pas pu voir le film en entier à cause de l’horaire de mon dernier bus du soir. Néanmoins je suis restée 1 heure 30 pour 2 heures de film… Au moment où je suis partie, il ne s’était toujours rien passé.

J’aurais du me méfier dès que je suis entrée dans le cinéma

La séance était prévu pour 19h35. En retard, j’arrive à 19h30 au cinéma. En entrant, je regarde rapidement le panneau indiquant les séances afin de vérifier qu’il y a toujours des places disponibles. Et là, surprise, il reste 500 places. Non seulement la grande salle a été mise à disposition pour le film, mais en plus, elle est vide. Sur le moment j’ai trouvé ça louche mais je suis tout de même entrée.

Lorsque je suis arrivée de la file d’attente, il restait 485 places dans la salle… À vu d’oeil, je pense qu’à peine 40 places ont été vendues pour la séance du jeudi soir.

Ce n’est pas tellement étonnant, étant donné que le film a eu des critiques catastrophiques. Pourtant, un film à gros budget arrive parfois à trouver son public, bien qu’il ait eu de mauvais commentaires. Cela n’a visiblement pas été le cas pour Nine.

Le film commence

Plan rapprochée, noir et blanc avec un peu de bruit, zoom rapides et irrégulier… La scène d’introduction a tout l’air d’une confession. Celui du protagoniste, réalisateur, qui s’exprime sur son oeuvre et sur le film qu’on est en train de visionner. Mise en abîme du cinéma, je me suis dit à ce moment “ben… pas si mal pour un début”.

C’était du bluff, la scène suivante, et toutes celles qui ont suivies… ont été presque insupportables.

“Pourquoi je ne peux pas zapper ?!”

Vous savez lorsque vous êtes devant la télévision et que parfois vous avez envie de changer de chaîne parce que cela vous ennuie. Parfois vous finissez même par tout simplement éteindre la télévision car rien ne mérite d’être regardé avec attention. C’est ce qui m’est arrivé, sauf qu’on ne peut pas zapper au cinéma.

Comédie musicale version longue.

Le délai entre chaque chanson devait être d’environ 3 minutes. Et les chansons duraient toutes au moins 10 minutes. J’exagère peut-être mais c’est l’effet que cela m’a donné.

Les chansons n’étaient pas géniales. Même plutôt banales. Celle de Guido Continu est même… ridicule. Ils n’ont pas du dépenser beaucoup de budget en cours de chant pour les acteurs. Heureusement Fergie remonte le niveau avec la sublime chanson “Be italien”. Heureusement qu’elle est là Fergie (en plus cette choré était magnifique). Pas étonnant qu’ils aient pris cette chanson pour la bande annonce.

Le reste est purement décevant.

La chanson interprétée par Penelope Cruz se veut visiblement sensuelle et coquine. Au finale elle est juste vulgaire. Si la belle Penelope avait baisser sa culotte, ça aurait presque pu être plus sympa. Au moins on aurait eu une touche d’originalité.

Peut-être doit-on en vouloir à la comédie musicale originale ? J’ai un doute.

Trop de personnages ? Il y a tout de même un casting de folie. Mais on voit à peine plus de 10 minutes les personnages en dehors de celui de Guido Contini. On voit à un moment du film Guido parler au fantôme de sa mère… mais elle ne revient pas… On ne comprend même plus l’enjeu du film. Ni le début ni la fin, ni dans quoi on va nous mener… On sait juste qu’on risque d’avoir une autre musique de 10 minutes avec des interprètes qui chantent faux.

Autre petit fait bizarre : Je n’ai jamais vu autant d’anglophones en Italie. Ce n’est pas choquant quand on parle anglais dans un film d’époque qui se déroule en Rome antique. Mais l’anglais américain avec un faux accent italien mal imité et presque caricaturé… je trouve ça très moyen.

En fait, on a l’impression d’un brainstorming en 16:9

C’est le bordel dans la tête du personnage principal, mais aussi dans le film. Rien n’est développé. Une idée commence, elle n’est pas terminé. Ce qui a pour conséquence fâcheuse de ne même pas comprendre l’intérêt de la scène.

Dans tous les cas, ce qui est certain, c’est qu’il ne restera pas affiché très longtemps.

Je ferai peut-être un effort plus tard pour voir la fin du film.