Deux semaines, déjà ? Ah oui, c’est bien ça. Ma dernière réelle sortie est peut-être quand je suis allée à ma séance de kiné le lundi matin, juste avant l’annonce officielle du confinement. Les rues étaient déjà vides.
Là, vraiment, c’est l’angoisse. Je ne sais même plus en fait. Je ne sais pas si j’ai peur, si je ris, si ça va, ou si je suis énervée. C’est un mélange de tout. Par moment, je ne respire plus, j’étouffe littéralement, et je ne sais même plus exactement pourquoi. Je ne vais pas tout à fait te détailler pourquoi : on est un peu tous dans le même bateau. Entre inquiétudes pour moi, mes proches, financièrement, socialement, économiquement… Parfois je ne sais même pas si j’ai plus peur de cette crise sanitaire, ou de la façon dont c’est géré. Un peu plus la seconde option, souvent.
Là, je me sens comme sur un rythme de croisière plutôt stable, relou, mais stable, sur une petite barque, avec de la houle qui me fouette le visage de temps en temps pour me rappeler la réalité, et un bulletin météo complètement nul.
Pendant ce confinement, je ne m’ennuie pas. J’aimerais m’ennuyer. Clairement, je cours après tout ce qui peut m’occuper, et c’est beaucoup, simplement, du boulot. Je ne suis pas concernée par cette vague de soudaine envie de devenir boulanger, chef cuistot, marathonien, ou champion de crossfit. Je fais un peu comme avant, sauf que je suis chez moi et que c’est vrai que j’économise peut-être du temps parce que je ne sors plus le soir et que je ne me balade plus en ville à la recherche d’une nouvelle BD à lire.
Là, je suis tombée de la barque sur laquelle j’étais, et je crois que si je m’arrête de nager, je coule.
C’est vrai que je lis un peu plus, que je dessine à nouveau un peu, et que je mange un peu plus sainement simplement parce que maintenant on cuisine tout à la maison. Mais faut pas se leurrer, j’ai beaucoup trop la flemme pour me lancer dans des plats du dimanche midi, tous les jours de la semaine. Aussi parce que ça coûterait une blinde. Aussi, je comprends pas qu’on soit passés de la mode du sans-gluten partout, à une pénurie de pâtes et de farine.
Au moins, j’essaie de croire que je fais à peu près le bon effort pour maintenir ma santé physique, à défaut d’entretenir ma santé mentale. Désespérée, j’ai même accepté de faire du vélo virtuel avec Zwift. (Mais quelle horreur, quelle chiantise.)
Les petits dessins
Capacité de concentration inférieure à l’altitude des Pays-Bas, je jongle entre les tâches. Toutes les 2 heures max, je dois changer de projet car autrement je finis par ne rien faire. Mes dessins sont à peu à cette image. Tout comme j’ai plusieurs lectures à la fois, j’ai aussi plusieurs gribouillis en même temps. Ou alors, je ne les finis simplement pas, et ils restent des croquis. Comme d’hab’ quoi.
Les petites vidéos
Je suis bon public pour regarder des choses complètement absurdes. Parce que j’en avais marre de pleurer devant les Miyazaki. Je te mens pas. Alors, dans mon malheur, il y a de nouveaux épisodes du Professeur Moustache dans Tu mourras moins bête.
Tu mourras moins bête, est une série animée que j’adore, avec des questions insolites et un personnage loufoque qui t’explique cela. C’est délicieux.
Disponibles sur Arte.Tv et Youtube.
Un épisode pour la route :
Puis il y a Les Kassos. C’est vraiment absurde, pas très SFW par moment (tout le temps), mais qu’est-ce que je ris. Je ne comprends pas toutes les références, mais bon, je ris, et c’est ça qui compte dans la situation actuelle. Tu peux voir tous les épisodes sur Youtube.
Un épisode pour la route :
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