Je ne sais pas si je vous l’ai déjà dit, mais j’ai une fois dans ma vie été guide dans un musée. Cela a duré une année et c’était bien sympathique. Mon boulot principal consistait à ouvrir le bâtiment, monter les pavillons allumer les lumières des principales salles visitées, m’assurer que le parcours était propre, accompagner des groupes de visiteurs sur le navire, éteindre les lumières, fermer le bâtiment. Hors contexte cela peut paraître étrange, mais mon musée était en fait un escorteur d’escadre de classe T 47 de la marine nationale. N’est-ce pas plutôt classe ?
C’est important de le savoir, car un bateau de ce type n’a jamais été fait pour accueillir des visiteurs. C’est un bâtiment militaire, un outil de travail, un lieu de vivre pour les officiers et les officiers mariniers. Les coursives sont étroites, les haut-bords plutôt haut, et il y a de la poussière et de l’huile de moteur partout. L’association Nantes Marine Tradition qui se charge de l’entretien et des visites a du mettre en place un très grand nombre d’aménagement pour que le public puisse visiter ce monument du patrimoine maritime dans les meilleures conditions possibles.
Ma tenue ? Une marinière, un blason aux couleurs du navire (ouais) et une bonne paire de tennis. Parfois s’il faisait beau, je m’autorisais des sandales plates.
Mais très honnêtement, je n’ai jamais su comprendre les visiteurs qui venaient en (hauts) talons aiguilles. Dans un musée en visite libre, cela peut être très inconfortable car on alterne marche courte et station debout de manière irrégulière. Enfin si on est habitué, pourquoi pas. Dans un groupe avec un guide, c’est plus embêtant car il faut toujours avoir le même rythme que tout le monde et même s’ils attendent ce n’est pas bien évident. Lorsque je voyais des visiteurs ainsi habillés, je devais les prévenir des quelques 500 marches d’escaliers/échelles qu’il fallait parcourir en 2 heures de visites. Ce n’était pas pour les dissuader de visiter le Maillé-Brézé, mais plutôt pour qu’on ne me reproche pas de n’avoir rien dit. Dommage que je n’avais pas de fitbit à cette époque, cela aurait donné des résultats plutôt bons.
Je ne dis pas qu’il faut aller visiter les musées en survêtement et chaussures de randonnée, mais bon, c’est un coup à se blesser.
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