Enchantée et éblouie par ma lecture du roman de Pierre Lemaître Au revoir là-haut, je n’ai pu résister à Trois jours et une vie acheté dès sa sortie en librairie.
Encore un roman, pas vraiment un polar, loin de là même, car il n’y a pas un soupçon d’enquête.
Sur la couverture, nous voyons un chemin dans une forêt. Chez moi la forêt est toujours positive, car c’est un lieu que j’apprécie particulièrement, comme j’en ai déjà parlé ici. La forêt est ambivalente, elle est pleine de vie et cache aussi beaucoup de choses. C’est ce qui fait son mystère, et c’est pour cela que je l’aime autant.
Le protagoniste est un jeune adolescent qui vit à Beauval avec sa mère célibataire. Son voisin a un chien avec qui il s’entend très bien. La famille des voisins est composée de deux parents, d’une grande adolescente et d’un tout petit garçon. Ce dernier voue une admiration pour le protagoniste, c’est un peu son grand-frère. Malheureusement lorsque le chien des voisins est gravement blessé, le père l’abat d’un coup de fusil. C’est le début du roman.
Trois jours et une vie parle d’un meurtre qu’on n’a pas voulu, mais qu’on ne peut pas non plus assumer. Qu’est-ce qu’être assassin malgré soi, lorsqu’on se laisse emporter et qu’on a le sang chaud. On dit que c’est l’intention qui compte, même quand on devient un tueur ?
Trois jours et une vie est pour moi le roman qui parle des vies bouleversées. Comme celle des habitants de Beauval qui ont vu leur environnement changé lors de la tempête de 1999, celle de l’enfant non désiré, l’existence de celui qui est devenu un assassin, ceux qui ont perdu leur enfant, et ceux qui perdent leur emploi.
Il subsiste malgré tout une inertie, car tout cela est cyclique : les relations entre les personnes, les amours et les conflits.
> Pierre Lemaître, Trois jours et une vie, 19,80 €
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