Le touriste de montagne en été… Aussois en Vanoise

Et comme je suis toujours à m’interroger sur le comportement du tourisme par rapport à la photographie, je vais ici m’auto-analyser et analyser de souvenir les autres personnes que j’ai vu lors de mes escapades dans la montagne.

La randonnée en montagne, c’est de la préparation

Quand tu sais que tu vas marcher plus de 4 heures, il faut bien se préparer. Déjà tu as de quoi manger et grignoter pour survivre en cas de gros coup de fatigue, 1 gros pull, une écharpe, un K-way, une chapeau, 1 crème solaire, des pansements…etc. Bref, tu as tout l’attirail.

En plus de ça, si tu es comme moi avec de courtes jambes et pas toujours très dégourdie, tu risque d’avoir des bâtons de marche alors que tu as un sac à dos déjà bien rempli. Fort heureusement les sac à dos de randonnée sont bien faits. Et là, tu te poses la question de l’appareil photo. Pour information, je possède un Canon EOS 500D.

Prendre ou ne pas prendre son appareil, le sortir ou pas ?

Un appareil photo de ce genre, cela reste encombrant et relativement cher. Alors tu ne le sors pas comme ça d’un seul geste lorsque tu as du vide autour de toi et beaucoup de cailloux méchants. Fais donc tomber ton cache et vois le tomber sur une dénivelé que tu viens de monter avec difficulté… on en reparlera. En fait cela ne m’est pas arrivé, mais c’était un peu ma hantise.

Et pour prendre des photographie dans ce genre de conditions, quand tu luttes un peu contre la montagne pour faire une promenade tranquille sans mourir de fatigue ou de chute ou de caillou qui tombe, ce n’est pas une mince affaire. Ne serait-ce parce qu’il faut poser son sac à dos dans un endroit stable, sortir l’appareil, prendre sa photo, ranger l’appareil. Une opération quelque peu tendue lorsque tu crains de ne pas être capable de repartir parce que tu sais que tu risques de t’écrouler d’épuisement à cause du mal d’altitude (oui je suis une chochote, mais j’ai été au sommet d’une montagne et je suis super fière).

Les warriors de l’appareil photo

Pendant ce temps là, en pleine montagne, tu as celui qui te sort son appareil photo compact et qui prend tous ses clichés à bout de bras en moins de 3 secondes. De l’autre côté, tu as le type avec une énorme réflex et un téléobjectif de folie pour réussir à prendre les chamois et autres bêtes à poils (ou à plumes). Eux, se promènent avec un mois d’environ 5 Kg autour du coup en plus du poids de sac à dos. Et rappelons que ce sont des touristes, des gens qui viennent là de manière occasionnelle…

Je ne parle pas du type qui travaille au refuge, guide de haute montagne, qui porte à bout d’épaules 300 Kg de farine par jour jusqu’à 2 600 m d’altitude…

De la difficulté de prendre un paysage sans humanoïde

Mais tout de même, la montagne, c’est magnifique. Je me rappelle que lors de mes toutes premières vacances à la montagne en été, je n’en croyais pas mes yeux. Je me demandais comment il était possible d’avoir de si belles images dignes d’un photoshop haute résolution dans la vraie vie. C’était complètement surréaliste.

Il m’arrivait donc de m’arrêter de temps en temps pour faire un effort et prendre en photo le paysage. Sauf que, en montagne, on se déplace – quand on ne veut pas mourir – sur des pistes. En conséquence, il y a toujours quelqu’un qui parcourt la même piste que toi, et que tu peux avoir un petit point fluo loin dans le paysage qui correspond à un autre touriste.

Sauf que la présence de ce touriste va rendre ta photographie terriblement moche. Tu enrages contre l’humanité. Heureusement, la montagne est fait de reliefs et que tu as toujours des points avec personne en vue. :-)


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