En ce moment au Cellier à Reims, une rétrospective C215 est organisée. Le Street Artist de grande renommée a à cette occasion créé un parcours découverte d’oeuvres en ville, pour de vrai, comme à son habitude sur des objets urbains.

Pendant ce temps, c’est jusqu’au 31 juillet que vous pouvez voir dans un espace d’exposition reconnu de Reims qu’on peut admirer des œuvres “désinstallés” et rassemblés sur le même lieu. L’entrée est libre, comme une extension de la rue à laquelle on peut accéder sans contrainte.

Mais à l’heure où on aime les initiatives dites hors les murs des musées et lieux de culture, je ne peux m’empêcher de penser à ce contraste entre le dedans et le dehors, de créations graphiques dont l’intérêt se trouve surtout dans le fait qu’elles soient en extérieur.

Ce que j’aime personnellement chez C215, c’est la beauté de ces portraits si colorés et expressifs qui font contraste avec les supports et les lieux où on les trouve. C’est beau, c’est même magnifique, et c’est exposé aux intempéries ainsi qu’aux pipis des oiseaux qui passent par là.

Il y a aussi le sujet du street artist qui entre dans les murs, qui devient tellement reconnu qu’il finit par s’installer lui aussi dans des lieux fermés comme une consécration. Je vous conseille au passage l’excellent film documentaire Faites le mur !.

Cette bizarrerie m’avait moins choquée dans l’exposition Keith Haring au musée d’art moderne de la ville de Paris. Mais peut-être était-ce parce que Haring est mort et que j’acceptais alors plus facilement la délocalisation, aussi pour des raisons de conservations, des oeuvres dédiées à la rue.