Bon allez, je vais quand même parler de la palme d’or de cette année même si cela fait un petit moment qu’elle est sortie au cinéma.
Synopsis
Il y a un village dans le nord de l’Allemagne, près de ce village il y a un domaine où demeure un baron, sa femme et ses trois enfants. Le baron est socialement le chef : employeur de la majeure partie des habitants, respectés de tous. Nous sommes à la veille de la première guerre mondiale.
Dans le village il y a des paysans très pauvres, mais aussi une certaine bourgeoisie (médecin, sage-femme, régisseur du domaine, pasteur…etc.). Un jour le médecin est blessé après une chute de cheval provoquée par un câble tendu à l’entrée de chez lui. D’autres événements surviennent, tous de plus en plus cruel. Dans un village où les enfants appellent leurs parents “Herr Vater” et Frau Mutter” au lieu de “Vati” et “Mutti”, un village où tout a l’air d’aller bien.
Commentaires
Voilà un film intéressant. Palme d’or du Festival de Cannes 2009, la presse en a tellement parlé que je connaissais le film avant de le voir. Ou du moins je savais ce qui se passait. Et en allant voir le film (le lendemain de sa sortie), et bien je dois dire que j’ai eu l’impression que ce que j’ai lu dans les critique était quelque peu survendeur.
C’est sans aucun doute un très bon film. La tension est palpable, le spectateur est guidé au travers d’un des personnages grâce à la voix-off rétrospective d’un homme âgé qui nous raconte ses souvenirs. Le film n’a quasiment aucune bande sonore autre que le son ambiant “naturel” et les paroles des personnages. Cela, en plus de cette image en noir et blanc si nette, ne le rend que plus opprimant et insiste sur l’isolement du domaine/village où se déroule l’histoire. Tellement silencieux que je n’osais pas manger mes pop corn.
En tout cas ce n’est pas un film très drôle. Bon il ne fallait pas s’attendre à du Jim Carrey, c’est certain, mais je ne m’attendais pas à être aussi marquée psychologiquement. C’est sûr que j’ai été moins violemment marquée que lorsque j’ai été voir Antichrist de Lars von Trier… Mais quand même. Là ce n’est pas l’image qui choque, pas besoin de beaucoup de sang comme chez Tarantino. Ce qui marque le spectateur c’est vraiment ce qui se passe dans le film, des choses crédibles qu’on peut croiser.
Et cette entité qu’on ne connaît pas, quelqu’un ou un groupe de personne qui veut faire justice soi-même contre les “méchants”.
La presse a beaucoup dit que le film nous présentait les prémices de ceux qui allaient devenir les nazis. Je ne pense pas que ce soit vraiment ça la démonstration du film. Déjà parce que ce n’est pas explicitement dit, même si on se doute que les enfants ont leur rôle à jouer dans les événements, on peut quand même avoir un doute. C’est une affaire non classée, comme dirait Lily Rush.
Par contre il est évident que le film montre les dérives et les effets pervers d’une éducation très stricte et austère. Est-ce un indice si les personnages les plus présents parmi le groupe d’enfants (Martin et Klara) sont les enfants du pasteur du domaine ?
Le ruban blanc… symbole de la pureté dont on doit se rappeler pour rester dans la bonne voie. La pureté… purifier ? solution finale ? Ce doit être le raisonnement qu’on a eu pour beaucoup commenter ce film. Pour moi c’est une possibilité, mais ça reste de la spéculation. Je n’aime pas tellement cette tendance à parler à l’indicatif pour commenter une oeuvre (cinématographique ou littéraire ou autre).
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