Aujourd’hui je reçois Frédéric Poirier. Grand voyageur et photographe, il nous présente ses astuces pour profiter de son appareil photo en voyage, et surtout rentrer chez soi avec des clichés qu’on aime !
Je m’appelle Frédéric Poirier, je suis directeur du département Asie/ Pacifique chez le tour opérateur Nomade Aventure qui opère sur le marché francophone depuis plusieurs dizaines d’années. Mon intérêt pour la photo coïncide avec le début de mon périple de voyageur ; l’Amérique du sud d’abord ou je me suis attardé pendant presque 2 année, notamment au Brésil et surtout en Asie ou j’ai séjourné et travaillé plusieurs années, en particulier au Viêtnam en tant que guide de montagne.
Amateur confirmé et passionné de belles images, j’ai commencé à faire de la photo de voyage avec 2 boîtiers « argentiques » assez classiques : un petit compact Allemand très léger et maniable avec un rendu très piqué, ainsi qu’un reflex équipé d’un objectif 17/55 avec une ouverture a 2.8 ( indispensable pour toutes les situations de voyage qui nécessite une pratique en basse lumière ou une action très rapide ). D’après mon expérience, le voyage est une source inépuisable d’inspiration photographique ! A tel point, qu’à ne pas savoir ce que l’on cherche à photographier, on risque très rapidement de se perdre dans cette euphorie, caractéristique à tout bon voyage qui se respecte ! Pire, on peut même, sans trop s’en rendre compte, sombrer dans cette espèce de vilain cliché du touriste mitraillant à tout va. Pas catastrophique en soi, mais un peu dommage tout de même…. Personnellement, pour mettre toute les chances de mon coté, voici la short-list des questions que je me pose avant de me lancer dans un voyage photo :
J’utilise du matériel que je maîtrise parfaitement
Investir dans un boitier la veille d’un départ, est une bien mauvaise idée. Car le temps que vous perdrez à maîtriser la bête, sera autant de potentiels chefs d’œuvre de photo qui vous passeront sous le nez.
Ne pas trop me charger
D’une manière générale (photo ou pas) cela semble évident. Mais pour les voyages avec au programme, de longues heures de marche, mieux vaut un bon objectif polyvalent, que toute une armada d’objectifs de toutes les tailles. Car la fatigue ne favorise vraiment pas la créativité…
Je photographie systématiquement aux aurores et au crépuscule quand le temps est dégagé
C’est un peu la suite logique de la règle précédente, car, à de rares exceptions, le milieu de la journée est rarement le meilleur moment pour réaliser une photo. Les lumières rasantes du matin (ou du soir) offrent le plus souvent les meilleures opportunités en matière de photographie de voyage.
Je n’hésite à me déplacer plutôt que de zoomer
Une règle toute bête, mais primordiale, car par facilité, on trop souvent tendance à abuser de la fameuse bague encerclant la focale. Alors que plus qu’une simple question de cadrage, c’est tout la perspective qui se trouve modifiée. Une solution donc : avancer, prendre du recul, bref : se déplacer, constamment !
Je varie mon point de vue
Un complément du point précédent : ne jamais se contenter de ce que l’on a dans son objectif. Le mouvement autour du sujet (lorsque cela est possible…) est un élément essentiel pour obtenir un résultat sympa. Quitte, parfois à la jouer extrême, couché sur le sol ou surélevé.
Si possible, je prépare mes prises de vue
Bon, pas toujours facile ! Lorsque l’on dispose de peu de temps. Mais idéalement, un petit repérage ne fait pas de mal afin d’évaluer l’heure la plus favorable à la prise de vue (La lumière : le nerf de la guerre pour réaliser une bonne photo ! ).
Je me concentre sur l’essentiel
La photo idéale n’est pas toujours la plus évidente. Ainsi, il est parfois plus judicieux de laisser de coté certain éléments pour se consacrer à un détail tout aussi (ou plus) représentatif.
Je donne toute son importance au premier plan
S’il n’est pas indispensable, le premier plan reste un élément primordial. Ainsi, si premier plan il y a, ne vous contentez pas de ce que vous avez sous le nez, et veillez à le choisir avec soin. C’est lui qui définira le bon équilibre de votre image.
Je me munis d’un trépied
Ok, là encore, c’est un peu selon les possibilités. Mais pour les photos de nuit ou surtout pour les pauses longues (avec ou sans filtre neutre) , il se révélera simplement indispensable. Et vous épargnera les montages savants visant à correctement caler votre boitier.
Je travaille mes réglages dés la prise de vue
Avec l’avènement de logiciels post-prod de plus en plus performant, il est désormais très simple de rattraper une image sous-exposée ou cadrée un peu légèrement. Mais aussi performant soient-ils, il est faux de penser que le résultat est similaire à une bonne prise de vue en première intention. Il est souvent plus simple et moins chronophage de bien checker tout ses réglages avant de presser le déclencheur.
Voila, en espérant que ces quelques conseils pourront servir au futur voyageur/photographe en Herbe !
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