Le Pentaka 8, voici ma trouvaille du marché au puces de Mauerpark à Berlin. Il s’agit de la caméra Pentaka 8, que j’ai négocié en allemand comme une grande fille. Commercialisé à la fin des années 50 par l’enseigne Pentacon établi en République Démocratique Allemande, ce modèle n’est qu’un grain de sable dans l’océan de pièces soviétiques qui dominent le marché de l’appareil photographique et vidéo d’occasion.

Les appareils de l’ex-URSS

Un petit peu collectionneuse, je regarde régulièrement par curiosité les sites de ventes d’occasion pour repérer des modèles d’appareils photographiques pouvant m’intéresser. Ce qui retient mon attention est principalement la technologie même et pas forcément l’esthétisme, bien que je les trouve en réalité tous sublimes.
Ainsi je peux avoir un caprice avec moi-même qui essaie de me convaincre que je ne dispose pas d’appareils avec un tel soufflet, ou tel type viseur.
Certains appareils sont emblématiques, comme le fameux Leica du reporter ou encore les anciennes séries de Rolleiflex à l’allure inimitable, ou encore les splendides Voigtlander.

Et sur le marché de l’appareil d’occasion, il n’est pas rare de voir des marques un peu mystérieuses et signée made in URSS. C’est le cas pour un très grand nombre d’ancien Leica ou de simili Leica, soit d’autres marques mais qu’on vous vend comme étant presque-comme le Leica.

Quand le Lubitel revient sur le devant de la scène

Mais la vedette dans ce domaine est tout de même le Lubitel et l’appareil lomographique. Je ne vous parle pas des petits fish-eye de toutes les couleurs vendus par la marque Lomography aujourd’hui. Disponible pour environ 350 euro, c’est du neuf au look de l’ancien mais cela n’entachera certainement pas le charme des clichés du Lomography Lubitel 166+.

Le Lomo Lubitel, est un appareil photographique à visée poitrine qui dans la mémoire collective de ceux qui s’y intéresse – pas tant de gens que ça – intimement rattaché à des photographies délavées prises durant l’ère soviétique en Russie. Ce reflex dit moyen-format a été produit de 1948 à 1993. Il s’agit, comme le Holga d’origine, d’un appareil populaire et bon marché. Copie quasi-conforme du Voigtlander Brilliant, il a également été commercialisé en France.

Et la reprise de ces appareils bon marché, de qualité moyenne pour les placer sous les projecteurs est géniale. C’est l’élévation de la moyenne gamme en tant qu’esthétisme suprême pour toute personne voulant réaliser les photographies les plus tendances.
Il va falloir que je me fasse une raison : je suis, moi aussi, une victime de la mode.

Et le Pantaka 8 ?

Lui, ce n’est pas un appareil photo mais bien une caméra à utiliser avec un film 2x8mm. Pour le coup, je ne pense pas faire d’expérience avec de si tôt ainsi que je l’ai fait avec le Canonet QL 28, car je n’y connais pas grand chose en cinéma. Je l’ai tout de même pris pour plusieurs raisons :

•  il était isolé au milieu d’une pile de vaisselles, et c’est plus intéressant que de fouiller au milieu d’un tas de vieux appareils mis là pour attirer les yeux
• son fonctionnement manuel
• son cadran de correspondances.

Cela me donna l’occasion, avec une pensée pour @nossamael, de pratiquer un peu mon allemand. En revanche, ce serait super si quand je parle allemand on me réponde en allemand mais doucement. Sous prétexte que je n’ai pas un schleu trop moche, on me répond de manière très rapide en avalant des syllabes. N’allons pas trop vite en besogne !