C’est de la faute de Chantal
Chantal est mon institutrice de CE2. C’est elle qui m’a fait découvrir la langue allemande avec une cassette vidéo destinée aux enfants. Elle était censée nous initier à la la germanophonie. Manque de chance, cela fonctionna avec moi. À l’époque, j’avais encore des lacunes en Français car je ne comprenais pas toujours sa syntaxe ni ses règles de politesse réglées à coup de “mot magique”. D’ailleurs le mot magique fera l’objet d’un prochain billet.
Alors j’étais habituer à écouter pour apprendre, et les premières phrases se sont imprimées en moi de manière indélibile.
Guten Tag. Ich heiße Syphaïwong, ich bin acht Jahre alt. Ich mag lesen.
J’étais fichue. Par ailleurs je me rends compte que c’est assez bien de donner une initiation de l’allemand quand on est très jeune. En effet, on n’a pas encore tous ces a priori que le monde nous répète : L’allemand c’est moche. Tu vois ?
Au final, un grand nombre des gens de ma classe de CE2 prirent Allemand LV1 à notre entrée au collège.
Un faux bon niveau
Je dis toujours que j’ai un bon niveau, et on me le dit souvent aussi. Les Allemands de langue maternelle allemande que j’ai pu rencontrer ont souvent apprécié la justesse de ma syntaxe et une capacité à me débrouiller malgré un manque de vocabulaire. Mais ils sont tous d’accord : il me manque quelque chose.
Il me manque une aisance.
Pourtant quand on me pose une question en allemand, je peux répondre rapidement. Quand on me donne un texte, je peux le comprendre et je me débrouille pour.
Mais j’ai un faux bon niveau. En réalité j’ai un excellent niveau de lycée, un pas mauvais niveau de fac. Mais je ne parle pas allemand : je suis douée pour apprendre l’allemand.
Lorsque Elizabeth Gilbert intervint
Elle m’a dit : “Ce livre a changé ma perception de la vie, tu devrais le lire”.
Bon, pourquoi pas, dans une lecture d’été entre les toilettes et la salle de bain j’ai lu Mange, Prie, Aime. Et là, je vois Elizabeth Gilbert apprendre l’italien. Juste parce qu’elle a toujours voulu l’apprendre sans raison pragmatique derrière.
Mais bon sang, moi aussi je veux apprendre l’it…. l’allemand ! Il faut que je fasse quelque chose !
J’en ai assez d’être à peu près bonne ou sait se débrouiller pour survivre. Je veux pouvoir m’afficher : “et ouais, j’suis bilingue t’as vu”.
En quête de progression
Alors je corresponds par e-mail avec un germanophone actuellement à Cologne, je regarde des chroniques en allemand sur Youtube, j’écoute discrètement les touristes qui parlent allemand…
Et j’essaie de lire la presse.
Pratique la presse. Tu chopes un articles, et tu gribouilles, tu gribouilles sur le texte pour l’étudier et noter des tas de choses. J’espère ainsi acquérir du vocabulaire actuel et varié…
Mais surtout, il faut que je réussisse à partir un peu en Allemagne. Il faut que je trouve quelqu’un avec qui PARLER. Et cela demande beaucoup d’organisation. En attendant je vais continuer sur ma méthode pseudo-scolaire pour me farcir la tête de vocabulaire.
Souhaitez moi bonne chance !
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