Pendant que je (glandais) faisais ma veille technologique,
Mon ami m’a partagé un lien fort intéressant. Connaissant mon intérêt pour l’évolution et conséquences des réseaux sociaux, il m’a proposé de pouvoir télécharger une base de données contenant 100 millions de profils Facebook.
“WTF, ma mie ?” lui ai-je répondu étonnée !
Oui, je lui parle très mal.
J’ai surtout été franchement étonnée d’une telle “faille” du plus gros réseau social utilisé en Occident. Je savais déjà et étais intimement persuadée qu’il fallait faire très attention à la gestion de ses données (surtout si c’est quelqu’un d’autres qui les gère), mais là c’est le pompon !
Plus sérieusement, FB est un réseau social utilisé maintenant par plus de 500 millions de personnes. Chacune de ces personnes configure d’une certaine manière ses paramètres de confidentialité. Chacun fait ce qu’il veut avec la photo de son perroquet. Ca on savait déjà, et je l’ai déjà raconté plein de fois.
Mais un jour, un gentil consultant décide de tester le réseau si détesté par qui cela arrange le plus. Il s’appelle Ron Bowes et il nous explique sa méthode.
Mais il m’est apparu que ce sont des informations publiques que Facebook met dehors, je suppose qu’il ne serait pas juste pour moi de le garder privé. Pourquoi garder les déchets de la bande passante de Facebook ?Alors, je vous présente: un torrent !
Grosso Modo, monsieur le super consultant s’est servi à la sortie de la canalisation “Données privées que les gens ont oublié de cacher… donc publiques”. C’est comme si quelqu’un fouillait vos poubelles, trouvait un joli paquet avec des photos jetées par mégarde, et que ces photos étaient ensuite distribuées au monde entier.
C’est tout pareil ! Pas plus méchant que ça ! :)
Étant donné que Ron Bowes est quelqu’un d’humblement généreux, il nous propose de télécharger la base de données qu’il a pu extraire. Merciiii Misteeeeer Bowes !
[edit : parce que je suis cool, en réalité il n’y a rien de spécial dans ces fichiers, juste des listes de noms. :) ]
C’est quand même effrayant
Je trouve cela franchement effrayant de savoir à quel point on peut fouiller dans mes poubelles numériques.
Vous vous dîtes que la fouille de données comme font les espions au cinéma sont réelles. Par exemple, saviez-vous que lorsque vous entrez un mot de passe depuis un ordinateur les ****** ne sont que pour vous rassurer ? En effet, ce qui passe à travers le réseau n’est pas une brochette d’étoiles, mais votre mot de passe.
Si quelqu’un là tout de suite, venait à siphonner mon réseau wifi, il pourrait connaître le mot de passe que je viens d’envoyer au site de ma banque. C’est d’ailleurs pour cette même raison que la Google Car qui pompait les réseaux wifi aux alentours avait fait un petit scandale.
Néanmoins ces données sont techniquement publiques, puisqu’elles passent par des réseaux non protégées donc non privées. Pour reprendre mes petites analogies, c’est comme lorsque quelqu’un parle de l’opération du gendre du cousin du pharmacien, en se faisant couper les cheveux au salon de coiffure. L’histoire est privée mais racontée dans un lieu public, elle est donc publique.
Les célébritées, les peoples… ne les appelle-t-on pas “personnages publics ?”, alors qu’ils ont aussi une vie privée ? Pourtant ce qui passe par eux, en tant que personnages publics, devient public.
Nous revoilà avec le débat vie privée/vie publique. On n’en aura décidément jamais fini.
Sources :
- thepiratebay.org -> Facebook directory – personal details for 100 million users
- Skullsecurity -> blog de Ron Bowes
- Silicon.fr -> Facebook réinvente le partage : 100 millions de profils à télécharger !
- LCI -> D’un seul clic, téléchargez les données de 100 millions de profils Facebook
- Eco Rue89 -> Google car
- Pcinpact.com -> Wi-Fi non sécurisé, Google Cars et Hadopi, même combat ?
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