Cela fait longtemps, aujourd’hui nous parlerons de bonnes pratiques de rédaction Web. On parlera de bonnes pratiques et de conseils, tant pour le rédacteur que pour le commanditaire d’articles. Pour ce faire, je prends l’exemple d’une campagne mise en place cette semaine.
Oui, il y a aussi “Culture […] numérique” dans la baseline de ce blog. ;-)
Dans la famille marronnier-marketing-pour-le-retour-du-printemps, nous avons Bion Énergie Plus.
En ce moment, je suis un peu obsédée par mon mémoire. Je vois des déchets partout et des terrain d’études à citer dans ma rédaction partout. C’est affreusement terrible. Il est 4:00 am. et je pensais me détendre un peu en ouvrant mon dashboard Hellocoton pour lire les billets des blogueuses que je suis. Rien de tel qu’une petite dose de rose et d’écriture joyeuse pour te donner un peu de courage dans ce monde de brut.
Sauf que je suis tombée nez à nez avec deux billets quasiment identiques qui se suivent. Cela m’a quelque peu peinée. Non, en réalité cela m’a un peu fait rire. Gentiment, hein.
Une publication dense
Comme je suis plutôt sympa et que je ne reproche à personne de faire des billets en échange de rémunération, puisqu’il m’arrive d’en faire moi-même, j’ai un peu lu lesdits articles. Après tout, pourquoi pas ? Je suis fatiguée, j’ai besoin de me donner un coup de pieds aux fesses à dose de compléments alimentaires, des avis à croiser sur un produit de ce type tombe plutôt bien.
En plus c’est pratique, j’ai sous la main 21 billets de blogs publiés en moins de 24 heures sur le sujet.
Les auteurs ont certainement eu comme contrainte de publier avant une certaine date butoir pour pouvoir valider leur participation à la campagne média. Mais fallait-il vraiment mettre en ligne dans la même journée ?
Les campagnes de publication via les blogs sont pratiques car ils permettent de sortir un peu des calendrier de la presse. C’est la magie de l’Internet et de l’immédiateté du média.
De mon point de vue, une opération blogueur (comme ils disent) maligne, c’est aussi celle qui saura jouer avec les atouts de ce médium. Il s’agit d’être conscient qu’un blogueur peut publier quand il le veut, à l’heure qu’il souhaite et dans le format qu’il souhaite. Pour ce faire, il s’agit de privilégier différents types de blogueurs au sens où il est bon de choisir différents types d’écriture. Cela permet la variété des contenus produits, et de les rendre plus pertinent du point de vue des lectorats, ils seront donc qualitativement plus intéressants.
Oui, parce que ne se fait pas sponsoriser qui veut. Il faut s’inscrire à une régie, faire valider éditorialement son blog (un peu d’ancienneté, un peu de lectorat, quelques liens), puis se voir proposer des campagnes.
Le sponsoring affirmé (ou même un peu trop)
Je suis plutôt pour. Après, ce n’est pas la peine de le dire 3 fois dans le même billet sauf si tu veux VRAIMENT qu’on ne te lise pas. Or, ce n’est pas absolument pas dans ton intérêt, ni dans celui de ta régie, et encore moins dans celui de la marque qui paie l’opération.
Je pense notamment aux billets qui mettent un lien “article sponsorisé” + mention “[article sponsorisé]” et déclinaison en titre de billet. N’oubliez pas que le titre du billet apparaît dans les flux RSS, ce n’est pas très engageant pour attirer du lectorat. Une mention en bas (ou en haut) de billet est largement suffisante.
Par ailleurs, c’est quoi ces liens ?
C’était obligatoire les liens de tracking bien grillés de type : http:// [regiepub-mettre]/[http://site-de-la-campagne] ?
Je veux bien qu’on suive les impacts d’une opération qui coûte des sous de manière un peu automatisée, mais quand même… Ils sont moches ces liens ! C’est bouh, moche ! Beurk ! Oui tant que cela.
Mesdames et Messieurs, les bonnes pratiques de la rédaction Web, ce n’est pas seulement écrire joliement en apportant un contenu original (dans tous les sens du terme). C’est aussi savoir faire des liens pertinents pour le lecteur, savoir mettre des images correctes non anamorphosées (hors contexte, mais j’y tiens). Et faire des liens pertinents, c’est aussi savoir rédiger en intégrant des ancres de liens au fil de l’écriture. Cela s’apprend par la pratique au même titre que de savoir intégrer une citation dans une rédaction. Et même dans des cadres plus formels – ici je pense à la rédaction scolaire / universitaire – il est possible de citer un ou deux mots clefs seulement pour citer un auteur qu’on renverra en note de bas de page. Ici, mon mot clef à citer est un lien demandé par ma régie et ma note de bas de page est mon lien hypertexte et son URL.
Une de ces quatres nuits d’insomnie, je ferai un billet exclusivement là dessus.
Une uniformité attristante
Là, je dois admettre que les blogueurs ont fait des efforts au niveau rédaction. Mais c’est l’occasion pour moi de parler du copier/coller. Quoi que…
Lorsque j’ai commencé le blogging en 2004, les billets sponso ça n’existait pas. À l’époque je bloguais un peu de la même manière à travers une forme de carnet de bord numérique. Finalement la seule évolution a été de choisir de quoi j’allais parler. Par contre je ne me suis jamais forcée à écrire d’une autre manière pour une autre “ligne éditoriale”.
Et c’est la même chose avec les billets sponsorisés et les campagnes médias en général (même non rémunérées). Parce qu’il m’arrive de recevoir tout simplement des communiqués de presse ou de la documentation sur quelqu’un qui veut faire parler de lui.
Quand ce sont des agences ou des chargés de communication – j’ai en horreur le terme community management, je vous expliquerai aussi pourquoi lors d’une insomnie – c’est leur boulot ; et il fut un temps où des gens parlait de ce qui les intéressait sans exiger d’être payé. Quand ce sont des personnes qui veulent partager leur passion ou leurs créations, c’est naturel et spontané.
Du coup, la bonne pratique que j’ai toujours adopté de manière assez naturelle, c’est d’écrire et décrire à ma manière. Parce que c’est finalement ça qui est intéressant dans le cadre des blogs : l’écriture du blogueur. Et c’est également pour cela que ça coûte cher. C’est donc dans l’intérêt de tout le monde de ne pas copier/coller des dossiers de presse ou des “kits medias”. On peut citer des parties, mais faire des copier/coller de paragraphes entier n’est absolument pas valorisant.
Un jour, j’ai appris que le copier/coller en Web était doublement moche. Car en plus d’être peu interessant, de faire perdre du lectorat, d’être dévalorisé par rapport à sa plume… j’ai découvert quelque chose qu’on appelle le duplicate content. En gros, plus tu copies-colles, plus ton contenu est considéré comme étant plagié, plus tu perds en intérêt dans le cadre du référencement naturel.
C’est fou, comme finalement, juste faire un peu plus d’effort pour bien écrire proprement te permet d’entrer dans les bonnes pratiques SEO. Et comme dit plus haut, bien écrire pour le Web, c’est aussi savoir produire des contenus propres et pas seulement faire baver ta plume numérique.
Enfin, si tu trouves que tu ne peux pas faire autrement qu’écrire en faisant un copier-coller, c’est peut-être que toi en tant que blogueur (personne réelle qui partage tes expériences et ton avis à travers Internet), tu n’es pas si pertinent/concerné que ça pour/par la campagne.
Pose toi la question avant d’accepter de participer à une opération.
Je fais ma mauvaise langue, mais j’avoue que c’est dur de faire du contenu unique pour parler de composition de produit pharmaceutique.
Fournir au moins 5 de visuels différents aux blogueurs
Oui parce que la première façon de se faire hautement grillé, c’est lorsque tu vois dans ton flux RSS plusieurs billets qui se suivent avec exactement la même illustration.
Alors faîtes un effort et fournissez plus de visuels aux blogueurs que vous contactez pour faire en sorte qu’il y ait une diversité dans l’affichage des billets. C’est déjà une grande corvée de trouver un titre original.
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