Sortie prévue le 26 mars aux États-Unis, 31 Mars en France… J’ai eu la chance d’assister à l’avant-première du dernier né de Dreamworks catégorie film d’animation : How to train your dragon.
Le film est réalisé par Chris Sanders et Dean DeBlois d’après les ouvrages de Cressida Cowel.
Je ne vais pas trop vous parler du film en lui-même. Parce qu’il ne sort que dans plus d’une semaine en France, et aussi parce que je vais vous laisser en profiter. :)
L’intérêt est que j’ai pu poser quelques questions à Pierre-Olivier Vincent (P-O.V.), directeur artistique, et Kristof Serrand (K.S.), animateur.
Et oui, la grande classe, n’est-ce pas ? Surtout que vu ma hauteur de nabote, ce n’est pas forcément facile d’avoir confiance en soi.
“Non Uty ! Ne bafouillle pas ! *question* Ouf, je n’ai pas bafouillé.”
Quelques chiffres
Entre 4 et 5 ans de travail, plus de 200 personnes travaillant en permanence, 150 millions d’euros de budget.
Entre 3 à 4 secondes de film produites par semaine (moyenne par animateur).
Une adaptation qui a fait des choix vis-à-vis de l’oeuvre originale
Le projet de film How to train your dragon a commencé il y a de cela 4 ou 5 ans. Les premiers dessins partaient réellement d’une démarche d’illustration des livres de Cressida Cowel. Une idée développée par POV : “Les premières peintures en 2005, à l’époque on faisait vraiment l’adaptation du livre puis le film a évolué au cours du projet”. En effet le le film s’est un peu éloigné de l’oeuvre originale et personne ne s’en cache. Par exemple, le personnage d’Astrid a été ajouté pour permettre aux petites filles de s’identifier. De même, dans le livre les dragons parlent alors que nous nous contentons de sons à la Wall-E en ce qui concerne le film. Notre animateur francophone explique qu’ “il s’agissait vraiment de faire passer une émotion. Et, je suis sûr que, si vous avez un chien ou un chat, vous l’avez reconnu dans le film”. C’est donc en s’abstenant de trop d’anthropomorphisme que Dreamworks a voulu rendre ses personnages reptiliens plus attachants. Ce qui je dois l’avouer, est réussi. :)
Des personnages travaillés !
“Nous ne voulions surtout pas que les personnages nous ressemblent. Quand on se lance dans l’animation c’est pour faire aussi autre chose que ce qui ressemble à la vie réelle. On aurait pu faire du motion capture mais on voulait surtout transmettre une émotion. “ Kristof Serrand et Pierre-Olivier Vincent parlent de “caricature” de personnages.
Dans l’idée de faire de la caricature, j’admets que c’était très bien fichue. Dragons nous présente certes des caricatures drôles et attachantes, mais qui ne tombent certainement pas dans le stéréotype facile.
De plus, en fonction des personnage, l’animation de chacun pouvait demander l’attention d’entre 7 à 15 personnes. Kristof Serrand a surtout supervisé l’animation du personnage de Stoïk, le père du héros (Harold). “On a fait un casting vraiment en fonction des personnages pour être au plus proche de ce que veut le réalisateur dans l’animation. […] Je ne peux pas animer sans les voix. “
Ca je ne le savais pas ! Qu’on avait besoin des voix avant d’animer. Cela aurait très bien pu être le contraire pour nous autres pauvres mortels qui n’y connaissont rien en animation. Aussi K.S. nous parle-t-il de l’implication de Gérard Butler lors des enregistrements. “Gérard Butler s’est vraiment impliqué dans le rôle du personnage. La gestuelle devant le micro, ils [les acteurs, ndb] ne les font pas tous et là il y en avait. J’ai pris beaucoup de plaisir à bosser avec lui”.
De la projection 3D ? Encore une post-3D mal fichue ? Que nenni !
Pour situer la situation, ma question était : “En ce qui concerne la projection 3D, étant donné que le projet a 5 ans, était-ce une initiative prise dès le début du projet… Ou bien est-ce venu en cours de route ? ” [l’emmerdeuse]
Pierre-Olivier Vincent répond avec plaisir à ma question. Il explique qu’à l’époque Dreamworks a décidé très tôt de réaliser le film pour la projection 3D. Il ne s’agit donc pas de post-3D mais le film a bien été conçu pour ce support. À ce moment l’équipe a rencontré James Cameron qui a l’époque travaillait sur Avatar. Ainsi ils ont pu voir ce qui fonctionnait ou ce qui ne fonctionnait pas en terme technique. P-O. V. ajoute en riant qu’il était sorti de cette séance d’expérimentation visuelle avec un bon mal de tête . :D
“Après des heures de rush avec des lunettes 3D… On sort en pleurs. […] On a recherché à faire quelque chose de très crédible.”
Ils ont du s’amuser
Dans leurs recherches d’animations pour les dragons. Il a fallu réfléchir au feu que produisait chaque espèce de dragon. “On a flambé tout un tas de trucs. Chaque dragon avait une particularité, on voulait voir différentes propriétés du feu. Des pompiers nous assistaient et nous nous sommes inspirés de leur savoir”.
Aussi quelques références geek par-ci par là que je vous laisse retrouver. Des personnages d’autres Dreamworks cachés dans les décors…
Dans tous les cas, je me suis régalée.
EDIT du 28 mars 2010 : Je suis tombée sur cette interview en lisant le billet de souniesurlenet.
Dragons – Interview Matt Baer – Responsable Effets Spéciaux
envoyé par waytoblue. – Les dernières bandes annonces en ligne.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.