J’ai toujours eu plus d’attirance pour les supports physiques, pour les images ou pour l’écrit. C’est ainsi et c’est quelque chose qui n’a jamais changé même si je suis une personne très équipée. Le boulot et le besoin de gain de temps a fait que je dispose de plusieurs appareils numériques fort modernes et connectés. Aussi parce que j’ai un petit penchant pour l’effet gadget, je ne vais pas le nier. Parmi eux, il y en a pourtant peu que je garde, pour arriver à un faux-semblant de minimalisme numérique.
J’ai mis du temps à choisir le titre de ce billet. Sachant ce que je voulais exprimer, mais pas du tout comment le formuler.
En dessin, j’aime la matière du crayon qui se dépose sur le papier. Le craquement du carbone contre la feuille, et la sensation de pousser cette poussière grise pour la modeler. Je le ressens peut-être aussi bien avec des crayons à l’huile, comme les nombreux crayons de couleur en ma possession. En photo, j’aime imaginer tantôt ce procédé chimique ou électronique qui imprime une image. Au passage, tu savais qu’il fallait à une époque utiliser de l’or pour fixer l’image ? Fou. Je sais pas si je peux beaucoup me plaindre du prix des pellicules avec cette information.
J’aime aussi quand c’est cra-cra, quand mon tablier est sali et que je dois faire attention à ne pas tacher d’autres éléments dans l’appartement. J’aime savoir que pour arriver à parfois, cette simple image, il s’est passé beaucoup de choses. Certaines mystérieuses, et que l’on ne réalise jamais, ou que l’on oublie.
J’aime fixer l’éphémère, et lui attribuer un sens que je suis, sur l’instant, la seule à voir. Parfois, souvent, ce qui est hors-champ est peut-être encore plus important.
C’est peu, mais c’est beaucoup également. Je ne sais pas si j’ai réussi à exprimer ce que je voulais. J’espère !
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