Hm, c’est quoi la vie normale ? C’est la vie d’avant faite de nos habitudes et de nos routines réconfortantes ? Ou bien est-ce celle où l’on ne pense pas aux évènements contrariants ? La vie normale, je ne sais plus trop ce que c’est, car il nous arrive tant de péripéties tous les jours, que le “rythme” normal n’a jamais vraiment existé. Sans vouloir tomber dans une nostalgie idiote, mais le confinement et ses contraintes m’avaient apporté une forme de rythme de croisière confortable aussi. J’ai fini par m’y faire, et le déconfinement progressif et ces nouveautés me semblent aller vite, (trop ?) comme s’il fallait que je me réhabitue encore ) un autre mode de vie, toutes les 2 ou 3 semaines. En fait, c’est exactement ça.
La normalité, je l’ai retrouvée dans les choses stables. Ce que j’aime toujours, avant, pendant, après le confinement. Les pensées qui me font du bien, les activités qui me font plaisir, ce sont les mêmes.
Ces dernières semaines, j’ai été frappée d’un profond désintérêt pour beaucoup de choses. Une forme de “à quoi bon ?” qui n’est vraiment pas tenable sur la longueur pour plusieurs raisons. Mais retrouver, mon bureau par exemple, le café du samedi matin, flâner dans les rayons d’une librairie et trouver (encore) une nouvelle BD… ça a bon goût, non ?
Les sensations de liberté et de tranquillité me sont revenues avec le vélo. Il ne suffit que de pédaler, plus ou moins fort, et d’avancer. Les paysages ont changé entre le mois de mars et maintenant, mais j’ai reconnu ces virages, ces villages, et ces côtes. Ouais, quand tu fais du Zwift pendant des semaines sur des parcours plats, tu as aussi un peu oublié les côtes. Toutes les photos de ce billet ont donc été prises durant des sorties en vélo. Pour éviter la confusion, j’ai juste ajouté les dates approximatives en légendes des images.
Rouler autour de chez soi, c’est aussi retrouver des paysages avec lesquels on est presque devenus familiers. Ce monument commémoratif, je le croise à presque chacune de mes sorties car c’est un chemin que j’apprécie pour quitter la ville et gagner les vignes. J’aime m’y arrêter pour regarder, encore, le paysage depuis la table d’orientation. Ah oui, on voit la cathédrale de Reims d’ici ! Tiens, et là, c’est là qu’eut lieu un duel aérien au pistolet.
Le vélo, c’est aussi le moment de solitude. Parfois, je pense, parfois non, parfois je peste, parfois je souris. C’est aussi un moment rien qu’à soi, avec le paysage et l’envie d’aller toujours plus loin.
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