Toujours pas d’intertitres. J’emmerde le SEO.
La nouvelle est tombée ce soir. Nous sommes ls 14 mars 2020, et à partir de minuit, tous les lieux dits “non indispensables” seront fermés jusqu’à nouvel ordre. Nouvel ordre. Cela sonne faux, cela sonne mal.
Je suis restée cloîtrée chez moi, dans l’obscurité, une grande partie de la journée déjà avec cette migraine. Cette fameuse migraine qui arrive souvent le samedi, parce que je relâche un peu la pression. Et, je n’ai pas eu le droit de prendre de l’ibuprofène, car apparemment elle me rendrait plus sensible pour Covid-19. C’est le stade 3, et je me pose beaucoup de questions.
Déjà, j’essaie de rester plutôt optimiste. J’ai quelque part dans mon cerveau, la liste mentale des choses positives que pourraient m’apporter cette pause dans la vie normale.
Bien sûr, je ne te mentirai pas, j’ai d’abord pensé au négatif. Et il y a quelques petites choses inavouées qui m’embêtent franchement. Mais c’est ainsi, j’accepte mon sort ! Déjà parce que je suis asthmatique, et aussi car j’ai des personnes fragiles autour de moi. Je ne parle pas des personnes à qui j’ai refusé l’accès à mon immeuble sous prétexte de vouloir déposer des flyers pour les municipales dans les boîtes aux lettres.
Sur un malentendu, j’ai même commencé à prendre ma température. J’en suis là.
Je n’ai pas de fièvre.
De fait, cette situation où l’on t’encourage à rester isolé le plus possible, à fréquenter le moins de gens possible, ne va pas tant changer mon quotidien. C’est juste particulièrement frustrant, car entre ne pas faire quelque chose et ne pas pouvoir le faire, il y a deux poids, deux mesures.
Et puis, à partir devoir sortir le chien quand même, tout va être pratiquement pareil. Je travaille dans un bureau isolé, dans une pièce seule, à quelques mètres (c’est vrai) de chez moi, même pas sûre que j’y aille. Je n’ai pas d’enfants à garder en même temps (le chien ne compte pas), et j’ai une bonne pile de trucs à lire pour combler les moments où je n’irai pas boire une stout dehors.
Déplacements annulés, congrès reportés, clients qui ne veulent pas me voir… ça fait peut-être même un peu plus de disponibilité en général. Voyons le bon côté, n’est-ce pas ?
Depuis le bright side of life, j’ai entre autres noté dans ma liste mentale :
- les retrouvailles avec mes amis seront tellement cools,
- je vais faire des économies en sushis,
- je vais moins junk fooder,
- les sorties en vélo à deux, seule ou avec le conjoint, ça semble anti-covid-19 friendly, je vais être affûtée comme une lame pour l’été,
- au revoir petit espresso sur la petite place à côté de la maison après la sortie vélo 😢
- je peux toujours sortir mon chien, qui n’est pas concerné par le virus,
- j’ai de quoi tenir 1 an en charbon actif pour continuer à boire de l’eau du robinet.
Ça c’est pour les nouveautés. Et les rediffusions ?
Et bien, figure toi qu’il semblerait que je me sois vraiment remise à dessiner. Des croquis par-ci, par-là, et je suis bien contente. C’est plaisant, c’est satisfaisant. J’ai l’impression de renouer avec une version de moi-même que j’aime bien.
J’arrive même de nouveau à lire un peu, ceci dit, avoir de bons conseils lecture, ça aide aussi. Je te ferai un billet spécifique à ce sujet.
Pour l’heure, je pars organiser ma journée de demain, parce que j’ai plein de trucs à rattraper. Et je vais aussi sortir le chien.
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