J’ai entrepris de relire les livres que j’ai apprécié, mais dont je ne me rappelle pas grand chose. Je suis toujours admirative des gens qui parviennent à me citer des passages de romans lus il y a fort longtemps. Tandis que je garde longtemps en mémoire le sentiment que m’a procuré l’ouvrage, j’admets que j’oublie assez vite les détails de l’intrigue, sauf si des éléments m’ont particulièrement marquée.
Dans cette catégorie, il y a Le Crime de l’Orient-Express d’Agatha Christie. En 2002, j’ai visité la ville natale d’Agatha Christie, Torquay dans le Sud de l’Angleterre. J’ai profité d’une promo pour lire l’édition numérique avec la nouvelle traduction par Le Masque. J’admets que j’ai été attirée par l’édition de Le Masque en grande partie parce que ce logo me rappelait le souvenir du premier roman d’Agatha Christie emprunté au CDI du collège. Je me rappelle de la couverture, et surtout de la silhouette de ce masque.
Hercule Poirot prend le train, presque comme tout le monde
De retour d’une affaire dont on entend peu parler, le détective belge Hercule Poirot prend le train d’Istanbul à Paris pour une affaire urgente. Dommage, il ne pourra pas visiter tranquillement la ville, le voilà pris dans un train wagon-lits pour lequel il a pris des billets in extremis. Et encore, il a bien manqué de ne pas avoir de cabine si son ami M. Bouc n’était pas intervenu. Dans la voiture restaurant, ce dernier lui fait alors remarquer à quel point les gens rassemblés ici sont intéressants. Ils viennent de classes sociales toutes très différentes, ils sont d’origines géographiques tout à fait différentes, et pourtant ils sont ici dans une affaire qui va sans nul doute les rassembler.
Alors que le train s’arrête en pleine nuit en raison de la neige, le silence s’installe dans les cabines. Nous entendons vaguement les dialogues de la dame américaine avec le conducteur, ainsi qu’un échange dans la cabine voisine. C’est celle de M. Ratchett, un Américain dont le regard donnerait des frissons à n’importe qui. Le lendemain, Rachett est retrouvé mort dans sa cabine, attaqué de multiples coups de couteaux. Tout porte à croire que le meurtre a été perpétré par un des voyageurs de la voiture Istanbul-Paris. L’enquête commence, lorsqu’un fait vient troubler l’avis que l’on pourrait avoir de la victime. C’est un criminel recherché.
Le mythe de l’Orient-Express
Orient-Express rime avec Agatha Christie, mais aussi avec une vision nostalgique du voyage de luxe. Voyager en train était long, et l’environnement y était étroit. Pourtant la compagnie qui dirigeait l’Orient-Express avait fait de ce trajet un moment luxueux qui nous évoque encore aujourd’hui une idée mêlée d’aventure et de confort.
Pour faire vivre la légende arrêtée en 1977, le train circule dans le monde. Il fut le théâtre d’une exposition à l’Institut du Monde Arabe à Paris intitulée “Il était une fois l’Orient Express” en 2014. Et on continue de le croiser parfois sur les gares. Nous l’avons vu en gare de Reims régulièrement cette année. Il est en effet possible de prendre le train pour un trajet incroyable entre Paris Gare de l’Est et la Champagne pour un voyage de 3 heures (moins rapide que le 45 minutes de TGV), pendant lequel on visite les voitures, et surtout la voiture-restaurant où un repas gastronomique est servi. Et si c’est ton rêve, tu peux aussi le privatiser !
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