Le Petit Palais fait partie de ces lieux de Paris où on ne va pas assez. Musée des beaux-arts de la ville de Paris, le bâtiment fait face à son presque-jumeaux le Grand Palais qui attire tant les foules grâce à une programmation forte en communication.
Dans le Petit Palais, on retrouve une ambiance plus authentique. Le bâtiment construit pour l’exposition universelle de 1900 est tout simplement magnifique, les collections permanentes un peu oubliée (à tort), et la cour splendide. On a presque envie d’y aller juste pour profiter de la cafétéria en terrasse abritée !
J’y suis allée en compagnie des comparses des sorties Écribouillon de Culture pour l’exposition Fantastique ! Kuniyoshi. Deux denses et riches expositions se suivent pour mettre en parallèle les monstres orientaux et occidentaux.
Écribouillon de Culture, c’est quoi ? Une sortie musée + restaurant. Naturellement, après l’exposition Kuniyoshi il fallait un manger japonais traditionnel.
Kuniyoshi, le démon de l’estampe
Né à la fin du du XVIIIe siècle, Utagawa Kuniyoshi est considéré comme étant le dernier des grands artistes de l’estampe sur bois. Grosso modo il dessinait, gravait du bois, et imprimait. C’est bien sûr plus subtile que cela dans la réalisation… et dans le résultat !
Utagawa Kuniyoshi fut extrêmement prolifique. Visiter l’exposition qui lui est consacré à Paris jusqu’au 17 janvier 2016, a un intérêt esthétique. Un œil qui a vu quelques oeuvres du film d’animation japonais, bande dessinées contemporaines, ou tatouages, reconnaîtra tout de suite l’héritage que Kuniyoshi laissa après sa mort en 1861.
Mais l’exposition va au-delà du simple accrochage artistique. Chaque pas nous en apprend plus sur l’histoire du Japon du XIXe siècle, pour aussi encore mieux comprendre les estampes présentées. L’urbanisation rapide de Edo, devenue Tokyo, l’avènement de l’ère Meiji, les censures de l’époques, sont autant d’éléments décisifs dans la création de Kuniyoshi pour l’encourager à encore plus d’inventivité.
Une large palette de thème est traitée. Des portraits de courtisanes jusqu’aux scènes d’eau, j’ai été impressionnée par la richesse de chaque image qu’on peut mettre beaucoup de temps à lire.
Les monstres du folklore japonais sont représentées dans des scènes de combats héroïques mais aussi d’invocations célestes.
C’est également par des jeux d’images et de mots que Kuniyoshi passe ses messages. Lorsqu’une censure empêche la représentation de scènes humaines, il n’hésite pas à donner à ses personnages des traits de monstres incongrus… ou de chats !
Son talent va jusqu’à dessiner à la façon des graffitis des murs japonais. Les estampes figurent alors comme étant de véritables témoignages de leur époque.
On passe à table
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