De temps en temps, discutant avec des amis, je remarque que nous n’avons pas tous les mêmes références culturelles. Certains aiment les auteurs classiques et les œuvres d’art bien établies, d’autres préfèrent écouter de la musique alternative et s’offusque que je ne connaisse pas bien Mes souliers sont rouges. D’autres au contraire aiment de tout, piquent un partout et me surprennent par leur connaissance fine d’un sujet en particulier comme le cinéma.
Mon ressenti est le suivant : j’admire, je m’intéresse, je suis heureuse que cette personne soit mon amie. N’est-ce pas fantastique d’avoir des personnes autour de soi qui nous enrichissent et nous tirent vers le haut ? Pendant que l’un me préconise ma prochaine lecture quand je cherche un roman d’anticipation à lire, l’autre m’informe qu’une projection de 2001 l’odyssée de l’espace a lieu ce soir à la Cinémathèque.
Je ne pense pas que la culture doit être chiante. Au contraire, les natures des œuvres sont assez variées pour que tout le monde y trouve son compte. Je ne snobe pas la personne qui me dit adorer Amélie Nothomb, déjà parce que je n’ai jamais lu ses romans, et ensuite… qu’importe ! Lire et partager son ressenti après une lecture puis avoir d’autres avis en retour est quelque chose de particulièrement satisfaisant.
Au sujet du cinéma, je me suis demandée quelle culture cinématographique j’avais. Je me sens parfois bien petite à côté des références que certains de mes amis peuvent aborder. Pourtant ce n’est pas handicapant car cela me donne autant de choses que je dois voir, découvrir et de nouveau partager avec les personnes qui m’en ont parlé.
Durant mes études, j’ai eu beaucoup de cours de culture audiovisuelle et cinématographique. J’ai même eu des cours de “nouvelles images” pour aborder l’art vidéo et les expérimentations artistiques qui suivent. Je peux donc te parler de Belmondo qui parle au spectateur dans Pierrot le fou par Jean-Luc Godard, du montage dans Le chien Andalou par Luis Buñuel ou encore de la révolte dans Le cuirassé Potemkine.
Pourtant, je n’ai vu aucun de ces films en entier.
La faute aux formats de cours qui favorisent les extraits, nous gavent de 10 ans d’histoire de l’art en 3 heures de cours ? Bien-sûr on ne peut pas tout voir ! Je me dis que j’en ai au moins vu assez pour comprendre Timecode par Mike Figgis.
Je me rassure donc en gardant en tête ces films que je dois voir, ces livres que je dois lire. L’été est d’ailleurs pour moi une période où j’aime lire ces classiques que j’aurais déjà du avoir lu, et à visionner ces films que j’aurais déjà du avoir vu.
Décomplexons des références que l’on n’a pas, ce ne sont que des choses qu’on n’a pas encore encore vu !
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.