Cela fait deux ou trois semaines que j’essaie d’écrire ce billet, repoussant sans cesse sa rédaction pour préférer parler d’autre chose. Je viens à l’instant même de m’arrêter en milieu de phrase pour préférer me préparer un thé.
Honnêtement je n’aurais pas du attendre aussi longtemps pour vous écrire quelques mots au sujet de la visite de l’exposition Le surréalisme et l’objet au Centre Pompidou, car c’est avec encore plus de difficultés que j’essaie de mettre en ordre mes pensées.
Pourquoi m’est-ce si difficile ? N’ai-je pas aimé l’exposition ? Si, elle était très belle. Voilà, c’était une très belle exposition, avec une scénographie vraiment intéressante. Je ne vous parlerai pas du Surréalisme, d’autres le feront beaucoup mieux que moi et je suis de manière générale beaucoup plus sensible à la peinture. En revanche, c’est une visite que j’ai apprécié. J’ai découvert de nouveaux pans du surréalisme (facile, je n’y connais pas grand chose) et j’ai même été par moment charmée.
La mise en scène des expositions à toujours été quelque chose pour laquelle je suis facilement intéressée. J’aime marcher dans le parcours tracé par les conservateurs et scénographe et qu’un dialogue se crée entre les objets présentes et le visiteur. Ici, tout est fait pour donner un air de complicité avec les œuvres des artistes réunis. Aucune salle ne se ressemble, chacune d’elle semble être réalisée sur mesure en fonction de ce qu’elle contient.
En entrant, je découvre un écran où des mots en caractères de machine à écrire défilent. La projection du texte se fait par l’arrière de l’écran et met en valeur une écriture blanche sur fond noir. Les lettres apparaissent une à une pour nous faire lire des mots écrits par les artistes. J’ai le sentiment de lire une lettre qu’on m’adresse.
Des projections, il y en aura d’autres. Au sol, les jeux de mots et autres clin d’œil au parcours des Surréalistes sont projetés pour qu’on ne se perde pas.
Pendant que des objets sont exposés au centre de une salle, des plans rapproches de ces mêmes objets sont exposés au mur comme pour en découvrir de nouveaux angles de vue, pour devenir intime avec l’objet.
Un cabinet de curiosité est même recréé pour l’occasion. Impeccable.
Pour ceux qui visiteront l’exposition, vous aurez peut-être une frayeur lorsque vous serez dans le noir. Les apparences peuvent être trompeuse et cette femme qui regarde l’écran, assise sagement, va sans doute vous surprendre.
Mais si je vous en dis plus, cela vous gâchera la surprise.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.