Exercice bien difficile que l’attaque d’un article, car attirer l’oeil avec un titre ne suffit plus. Il faut aussi garder l’attention pour espérer que le lecteur lise.
Encore un billet qui n’est que le résultat d’une question que mes camarades blogueurs me posent : comment choisis-tu tes accroches ? Accroche, chapeau, exergue, punchline… autant de termes qui correspondent à des formes différentes mais qui ont au final la même visée.
Le début de l’article est peut-être la seule chose qui sera lue
Ne soyons pas naïfs, ou plutôt soyons honnêtes avec nous-mêmes. Lorsque tu attrapes le 20 Minutes ou le Métro au détour d’une rue, tu ne lis pas toujours tout. De la même manière, en feuilletant les pages du Courrier International, rien ne t’oblige à lire un article de la première majuscule jusqu’au dernier point.
Vois toutes ces choses qui peuvent te distraire, ce sont autant d’éléments qui peuvent t’écarter d’une lecture facultative effectuée pour ta veille ou encore simplement pour voir ce qui se passe dans le monde.
C’est comme les mémoire de recherche, les dissertations et autres commentaires qu’on peut effectuer durant ses études. Globalement, on lit le titre, l’introduction, la fin… et si cela paraît bien, on regarde ce qu’il y a dans le corps de la bête. Ce n’est pas une vérité générale, mais ce qui est bien vrai est qu’on peut estimer que le titre et le premier paragraphe suffisent pour passer à autre chose.
Pourtant, ce n’est pas une raison pour mettre le moins d’informations possible dans cette partie du billet. Il faut même faire l’inverse pour que le lecteur n’ait pas une interprétation complètement contraire à ce que tu as tenté de développer pour enfin poser un commentaire qui sera mis dans les spams.
Quelle forme ?
Chapeau, exergue, intégration au premier paragraphe… Je dois admettre que je suis de moins en moins fane de ce fameux chapeau. Peut-être est-il trop académique et souvent peu naturel. C’est la forme en trop qu’on ajoute parce qu’on se dit que ce sera utile, de la même manière qu’on se force à faire des phrases de transitions bidons supplémentaires dans des dissertations. Une forme redondante juste pour la forme, le chapeau est un filet de sécurité lorsqu’on estime que son titre, et son début d’article est insuffisant.
Mais ce sentiment vient sans doute du fait que le chapeau demeure faire partie du paratexte, soit tout ce qui n’est pas le texte. C’est un commentaire supplémentaire, ce n’est pas le propos. Alors j’ai tendance à penser qu’il faut le prendre comme tel. Ne pensons pas le chapeau comme étant une introduction supplémentaire, redondante et inutile, prenons le en tant qu’espace où un commentaire complémentaire peut être exprimé.
L’exergue est le lieu de la citation. Toujours plus ou moins court, il permet d’illustrer par le promos d’une autre personne son propre propos. C’est en quelque sorte la justification de ce qu’on dit pointant le fait qu’une autre personne fort intelligente pense la même chose. Mais ce peut également être la source d’inspiration qui a donné l’angle du sujet révolutionnaire.
Quant à l’accroche, celle qui pose le premier paragraphe, elle permet de mettre le contexte en avant. Elle présente l’angle de l’article ou la précise si le titre semble être trop généraliste. Elle peut également être absolument factuelle et c’est souvent très bien ainsi. C’est également le moment où il est bien utile de montrer qu’on sait jouer avec un riche lexique qui va retenir l’attention et encourager à lire la suite.
Le factuel
Celui qui précise l’angle, et qui le fait bien pour ne pas commencer par un discours trop intello
Celui qui cite Shakespeare, mais qui se rattrape bien avec une promesse de violence bien croustillante
Et ça s’optimise pour le Web ?
Oui. Du moins, c’est mieux de le faire. L’écriture pour le Web, c’est aussi se rappeller que ce qu’on publie sera affiché sur différents autres supports et de différentes manières. Si on choisit comme moi de ne pas remplir de balise de description supplémentaire – cette corvée -, alors le début de son article est réellement à soigner.
En effet, cette partie sera bien souvent la seule visible sur les supports de diffusion. C’est la raison pour laquelle l’accroche factuelle ou celle qui précise simplement le contexte n’est pas forcément une mauvaise idée. Tu auras tout le corps de texte pour montrer que tu es la plume du siècle.
Autre fait pratique, l’accroche est souvent la partie qu’on conserve en extrait lorsque l’affichage du billet est limité sur l’accueil du site. Pensons-y !
À peine 150 caractère pour Google, mais “ça dépend”.
Google+, 160 caractères et un de trop pour le Rayon UX
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