La semaine dernière, je vous parlais de mon investissement dans un objectif grand angle pour l’emmener en voyage. Plusieurs destinations sont prévues entre aujourd’hui et l’été 2013. Je ne suis pas forcément fane des très longs séjours, en revanche, je vais essayer de profiter de ces quelques détours européens. Dans deux semaines, je serai à Berlin.
C’est simple, je pars après Noël et je reviens… l’année prochaine ! Je n’ai aucune idée de si je vais emmener mon ordinateur, mais il ne fait aucun doute que je ferai une série de compte-rendus de mes impressions.
Il est certain que je vais me tenter une série de visites touristiques, mais ce que je préfère c’est me promener un peu au hasard pour découvrir de nouvelles rues.
Je suis curieuse, j’ai tellement hâte. L’architecture, comment sera-t-elle ? Les devantures de boutiques ? Les panneaux publicitaires ?
Y a-t-il des restes de l’alphabet gothique ou bien a-t-elle été abandonnée depuis bien longtemps ?
Un peu de typographie
L’alphabet gothique est un alphabet populaire apparu au Moyen-Âge et qui fut utilisé dans une grande partie de l’Europe. Aujourd’hui, elle est assez assimilée à la culture allemande où a subsisté assez longtemps des affichages qui l’utilisaient.
En France, l’alphabet gothique était lisible par tout le monde, c’est la raison pour laquelle des romans très populaires tel que Pantagruel de François Rabelais – paru à la Renaissance (1532) – a été publié en gothique (le côté calligraphique en moins).
C’était déjà l’heure du choix typographique pour atteindre un certain public. Il fallait écrire en gothique afin de pouvoir être lu par le peuple, dans le langage vernaculaire. L’image à gauche ressemble plutôt à une espèce de Garamond.
Petit indice pour savoir que c’est du gothique : quand vous avez le sentiment fort que tous les S se sont transformés en F. Ensuite toutes les lettres sont brisées, cassés ce qui donne ce côté très calligraphique.
La célèbre série de caractère Bembo dessiné par Francesco Griffo en 1492 apparu en Italie donna quant à lui la note que suivirent les caractères d’imprimerie modernes. Ce n’est d’ailleurs pas pour rien que nous disposons dans nos logiciels de traitement de textes des séries dérivées de Bembo.
Et dans tout cela Garamond c’est le petit français commandé un jour par un imprimeur et dessiné par un certain Claude Garamond.
Point Godwin
J’ai l’impression d’avoir atteint une forme de point Godwin typographique en me demandant si je vais voir des lettres gothiques en Allemagne. Ma culture visuelle populaire m’incite à penser aux affiches vues et revues dans les manuels scolaires d’histoire. Des images de ce type :
Oh et puis zut. C’est de la faute aux historiens qui font les livres.
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