Il y a quelques temps, je suis tombée dans mes vagabondages numériques sur cette magnifique photographie. Une femme seule, assise sur un lit, joue au Solitaire. Les barreaux en arrière-plan sont le seul indice qui permettent de deviner qu’il s’agit d’une situation de captivité. Une ambiance sombre aux couleurs froides envahit le cadre, et seule la partie centrale est éclairée par une lumière probablement située dans le coin supérieur gauche. Cette lumière artificielle dessine une ombre franche au dos de la femme mais on devine également une lumière de face. Pas de doute, c’est un éclairage de studio. Une ligne rouge traverse le cadre pour attirer le regard vers l’histoire de cette image. C’est beau, n’est-ce pas ?
Woman in a cell, playing solitaire est l’oeuvre de Nickolas Muray (1892-1965) dont la patte est notamment très connu pour une photographie du Père Noël de dos tenant une tasse de chocolat.
J’ai donc voulu m’intéresser de plus près à Nickolas Muray et j’ai découvert ce que bon monsieur était – en plus d’être photographe – sabreur et a représenté les États-Unis lors des Jeux Olympiques d’été de 1928 et 1932.
Les photographies que vous voyez ici sont issues de la collection numérisée du George Eastmann House, à savoir le musée créé par George Eastmann, fondateur de la firme Kodak.
La plupart de ces photos ont été réalisées pour le McCall Magazine et on voit bien un style Nickolas Muray en action. Nous avons un personnage féminin au physique et à la tenue irréprochable pour correspondre aux canons de la beauté de ces années. Des couleurs chaudes grâce au maquillage de la femme ou à se vêtements créent un contraste avec un fond sombre ou de couleur froide. Le personnage est bien visible et se détache du fond pour attirer l’attention.
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