Voir l’article : 10 carnets à la loupe ici et sur l’image ci-dessous
À la suite d’une conversation avec un ami qui vient de s’acheter un carnet de la marque Moleskine, j’eus envie de faire un petit billet sur “l’usage du carnet”. Pourquoi ce n’est pas si simple, ni si anodin, mais qu’il ne faut pas le prendre trop sérieusement.
Pourquoi un carnet ?
À quoi sert-il ?
On désigne souvent le carnet comme l’icône du créatif. Le symbole du reporter, du poète, de l’écrivain, du peintre… Mais pourquoi ? Quelle en est la raison ?
Si vous pensez que c’est le carnet qui fait tout, vous avez malheureusement tort. Utiliser un carnet au quotidien, c’est s’éduquer à une habitude de vie. Au début on se force un peu, puis petit à petit on s’habitue, et un jour on se s’en passe plus.
Il sert à tout, c’est vous qui choisissez. Il peut être un support de prises de notes diverses, un support d’expérimentation, un support d’écriture ou de dessin automatique… Quelque part, il faut rencontrer l’usage qu’on aura de son carnet.
L’objet
Parlons d’abord de l’objet. Pourquoi adopter un format carnet, pourquoi ne pas prendre un bloc-note ? C’est purement pratique.
En effet, le carnet se présente sous la forme de nombreuses feuilles de papier reliées entre elles. Cela permet de mieux conserver ce qu’elles contiennent, moins les abîmer. Par ailleurs, cela offre une certaine liberté de format. Certains ont de très grands carnets, d’autres en ont des minuscules. C’est une question d’aisance, une question d’usage.
Le Moleskine n’est pas la solution à tout
Ce n’est pas parce qu’on acquiert un Moleskine qu’on va devenir super créatif en 3 jours. Le Moleskine est maintenant une marque et définit un certain format. D’ailleurs vous remarquerez dans la gamme des Moleskine qu’il y a différents types de carnet : fermés par une attache ou pas, couverture carton ou pas, marque-pages ou pas…
Cherchez du côté des carnets de toutes les marques, et pas forcément du côté des rayons “beaux-arts”. Fouillez, pour trouver le format qui sera adapté à votre usage.
Comment choisir son carnet ?
Parlons de choses concrètes. Comment choisir le carnet qui me sera adapté, et qui fera que j’aurais plus de chance de m’en servir activement.
Pour ma part, je pense qu’il faut s’imaginer le carnet, l’objet lui-même, comme une extension mentale de soi. Il va permettre de fixer les petites idées que tu as pendant un quart de seconde dans la rue. Tu le notes très vite parce que tu n’as pas le temps, et un jour tu te surprendras à revenir dessus. Ou au contraire, tu peux passer beaucoup de temps sur ton carnet, assis à la terrasse d’un café tu gribouilles et bricoles mécaniquement pour obtenir, peut-être, quelque chose.
Il existe des multitudes de carnets, pour tous les budgets. Le Moleskine revient assez cher. Pour une dizaine d’euro le carnet Moleskine classique à papier glacé, une quinzaine pour le papier aquarelle, et environ 6 euro pour le packs de 3 mini-carnets…
Mais comme je vous le disais, ne vous attardez pas sur le Moleskine, peut-être n’est-il pas pour vous ?
Le format
Portrait, paysage, couverture épaisse ou fine ?
Format du papier, épaisseur, grain, texture…
Avec ou sans ligne ?
Autant d’éléments qui vous orienteront sur le choix de votre carnet. Si vous voulez commencer à utiliser des carnets, je vous conseille de ne pas choisir les papiers satinés. Orientez vous plutôt vers un papier mat, au grain relativement homogène et assez épais (au moins 110 ou 120 g/m²). Ce ne sera pas le plus cher, et vous aurez au début plus de liberté pour trouver votre usage du carnet.
En effet, vous n’aurez pas peur de l’abîmer en utilisant plusieurs outils.
Quelques pistes
À force de chercher le carnet parfait à mon usage, je finis par en connaître quelques uns. Voici donc des pistes pour trouver le vôtre !
- Moleskine
J’aime bien les moleskines. Il y a du choix, le carnet est beau, mais cela peut revenir cher à la longue. Si vous adorez ce format mais que vous ne pouvez pas mettre 10 euro par mois dans un carnet (ou plus), je vous conseille d’aller voir les petites librairies.
Vous pourrez trouvez des moleskines qui ne sont pas de la marque, de bonne qualité, et moins chèr.
- Zap Book
Le Zap Book est peu onéreux. Mais le papier est gris très fin. Peut-être est-ce que vous recherchez ? La finesse et la couleur du papier recyclé n’est pas forcément un défaut. Prenez votre carnet comme un support et non pas comme un objet de collection. Si vous avez besoin d’un papier teinté, prenez un papier teinté.
Par ailleurs la marque a maintenant varié ses formats. Vous pouvez maintenant trouvé les 1/2 Zap Book pour environ 2 €. Très pratiques !
- Daler Rowney
J’adore leurs carnets qui vont du A5 au A3. Des cahiers noirs d’une vingtaine de pages pour moins de 5 euro. Trop ? Je ne trouve pas, car il s’agit là de papier épais au grain homogène qui offrira la possibilité d’essayer des techniques mouillées.
- Muji
Les carnets Muji ne sont pas chèrs du tout. Ils ont plusieurs format et plusieurs textures. C’est tout à fait intéressant. Vous trouverez d’ailleurs du papier craft et du semi-transparent. Avant de dire que cela est un défaut qui témoigne de la piètre qualité du carnet, notez le, car peut-être auriez-vous un jour besoin de papier solide mais translucide !
Mention spéciale au carnet “passeport” de chez Muji.
- Ce que j’appelle les “carnets à touristes”
Ce sont tous ces carnets fantaisie que vous trouvez dans les boutiques de souvenirs des musées ou dans les librairies un peu branchées.
Personnellement, je ne suis forcément fane. Ils sont déjà très connotées par leur décoration et ne permettent pas forcément de les personnaliser. Car le tout est de se sentir à l’aise, ton carnet c’est chez toi, alors tu l’aménages comme tu veux !
Pour moi, utiliser un carnet de ce genre c’est comme habiter en location où tu ne peux ni mettre de punaise au mur ni changer de lampe. Tandis que choisir un carnet plus neutre te permettra de donner un coup de marteau piqueur dans sa couverture.
Après cela peut aussi être un jeu de détourner ces carnets très décorés. À vous de voir !
Okay j’ai mon carnet, et maintenant ?
J’ai envie de dire : lance toi ! Ose ! Vas y !
Ne pas avoir peur que ce soit moche, ne pas avoir peur que ce soit horrible, inutile et sans intérêt. C’est la première manière de se brider.
Ne pas croire que cela viendra du Ciel. C’est souvent par hasard que les choses arrivent, alors ne pas hésiter à regarder, observer, sortir, visiter…
Et vois le comme une aventure, parce que c’est la tienne.
Pour les lecteurs du blog qui utilisent déjà un carnet, je les invite à partager leur expérience. :)
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.