Un livre, ça ne s’upgrade pas. On ne se rachète pas le même livre pour un nouveau papier ou une nouvelle technologie d’ancre. La seule raison d’acheter un livre, ce serait peut-être l’envie de disposer d’une belle édition : plus grande, plus lourde, plus luxueuse. Sauf qu’il y a quelque semaines j’ai mis à jour mon Kindle et je me suis intéressée au très récent Kindle Paperwhite. Alors, que faire ?
Mon Kindle 3, c’est quelque part la Game Boy monochrome de la liseuse. Même que je peux jouer au démineur avec lorsque j’ai envie de faire semblant de me cultiver. Chaque jour j’emmène ma liseuse quasi-vintage dans mon sac pour la sortir en douce dans les transports en commun. Et lorsque je la compare avec celle des autres, j’ai l’impression d’en détenir une énorme et beaucoup plus lourde. Il est vrai qu’elle est plus lourde que les modèles actuels, mais son poids est si dérisoire que je ne ressens pas l’envie d’investir encore une fois avec ce seul argument. Absence de clavier à part, le nouveau Kindle basic
n’est pas si différent du mien.
En revanche, Amazon a sorti sa Game Boy SP de la liseuse et cela m’a tout de même chatouillé le compte paypal.
Tandis que la FNAC a déjà sorti sa Game Boy Pocket avec le Kobo Mini (vendu au même prix que le Kindle que j’appelle basic), Amazon saute des classes en passant directement au Kindle Fire. Mais de mon côté, je m’en fiche un peu du Kindle Fire et c’est plutôt le Paperwhite qui m’intéresse pour son écran rétro-éclairé. Parce que comme avec ma Game Boy Advance dont j’étais si fière, je ne peux pas l’utiliser dès que la luminosité baisse ce qui arrive malheureusement souvent dans les transports en commun ou lorsqu’on n’est pas chez soi. Vous me direz que c’est la même chose avec un livre, seulement la surface grise du Kindle 3 accentue cet effet. Or, pour moi qui passe déjà beaucoup de temps devant un ordinateur, c’est une réelle fatigue de devoir faire un effort pour lire.
Le Paperwhite, comme son nom l’indique, est blanc et offre donc un plus grand contraste entre la teinte de l’encre numérique et son support. J’imagine par ailleurs que pour l’affichage des images le rendu des nuances de gris doit être excellent. Ce même rendu qui m’impressionne toujours lorsque je laisse s’apparaître l’image de veille après une pause lecture.
Mais ai-je réellement besoin d’un rétro-éclairage ? Un rétro-éclairage, c’est le fait de recevoir directement la lumière dans les yeux pour éclairer par transparence ce qu’on cherche à regarder. N’est-ce pas aggressif ? N’est-ce pas exactement la frontière entre l’écran et la technologie d’encre numérique ? Car même pour le papier ce n’est pas toujours évident. Il m’est arrivé des centaines de fois où j’ai tourné la lampe pour que ma feuille ne soit pas directement éclairé : cela fait un reflet désagréable, et cela éblouit à cause de la blancheur de la surface.
En espionnant un peu les gens dans le métro, j’ai vu un Kindle Paperwhite. Surface brillante, rétro-éclairage allumé bien que cela était complètement inutile… si on ajoutait des couleurs cela aurait pu être un Fire sans que je ne m’en rende compte. Mais quand même, ils insistent chez Amazon :
[…] Kindle Paperwhite diffuse la lumière vers la surface de l’écran E Ink par le haut afin que la lumière ne soit pas directement dirigée vers vos yeux, ce qui vous permet de lire confortablement sans vous fatiguer les yeux […]
Le seul problème, c’est que je ne peux pas vraiment essayer. Et il me faudrait acheter pour pouvoir tester… c’est l’économie du pari.
Mais l’autre vraie question est : que vais-je faire de mon Kindle 3 ? Vais-je devoir le refiler à un de mes neveux en prenant soin de transférer ma bibliothèque ? Parce que c’est tout de même une plaie de transporter ses fichiers et il n’y a pas encore de synchronisation automatique avec les liseuses…
En attendant de me décider – bien que sachant que je finirai tôt ou tard par sauter le pas, je me connais – j’ai acheté pour moins de 10 euro une lampe à clip que vous pouvez voir sur la photo introduisant ce billet. C’est une belle LED efficace, parfaitement flexible pour avoir l’angle d’éclairage souhaité et transportable sans aucun problème. Elle se glisse parfaitement entre mon portefeuille et un appareil photo jetable. Pour les intéressés, il s’agit de la Energizer Booklite et je suis pour le moment entièrement satisfaite.
On se donne rendez-vous dans 3 ou 4 mois, lorsque j’aurai fini par me racheter une liseuse.
Laisser un commentaire
Vous devez vous connecter pour publier un commentaire.