Il y a quelques temps j’ai publié un billet qui parlait d’une des choses qui m’avait le plus permis de progresser en dessin : arrêter de gommer. On dit qu’on apprend de ses erreurs, et dans la pratique du dessin gommer permet trop souvent de recommencer de zéro pour finalement répéter le même trait dont on ne voulait pas. Aujourd’hui j’ai le plaisir d’accueillir sur Ecribouille.net Centis Menant, fidèle lecteur que je remercie, afin qu’il nous partage sa vision du croquis, du gribouillage et l’apport de ce qu’apporte cette pratique son quotidien. Faîtes lui bon accueil !
Bonjour !
Merci Uty de m’avoir permis d’écrire un article sur ma propre expérience du dessin (ou gribouillage pour les intimes) !
Je me présente rapidement : je m’appelle Centis Menant, j’habite près de Paris, j’ai 22 ans au moment même où j’écris ces mots et je suis étudiant en 2ème année à HETIC.
Le reste de ma vie n’a pas trop d’importance, je suis juste, professionnellement parlant, Designer d’Interface Utilisateur (UI Designer) sous le statut d’auto-entrepreneur.
J’aime beaucoup gribouiller quand je réfléchis, cela me permet de rebondir sur d’autres idées, d’ouvrir mon imagination à d’autres paramètres et de penser à des choses qui m’aurait été impossible autrement. Qui plus est, cela me détend. Ça devient même un besoin quand je bloque quelque part et que je n’arrive pas à me « vider la tête » d’une manière quelle qu’elle soit. Que ce soit lors de la conception d’une interface pour une application mobile ou pour la rédaction d’un texte sur un blog, de la création d’un logotype pour une entreprise ou même pour imaginer une recette de cuisine, je dessine pour détendre mon cerveau et pour le libérer des pensées obsolètes qui me trottent dans la tête.
J’ai toujours adoré dessiner. Pour moi, le dessin est la meilleure forme de communication qui soit. Elle permet la connexion des pensées entre personnes. Contrairement aux défauts récurrents des langues tels que le français ou l’anglais, à savoir la double signification d’un même mot par rapport au contexte dans le lequel il est utilisé (personne / rien – personne / protagoniste, par exemple), on a avec le dessin une mise à plat des idées. Cela permet de nous mâcher une partie du travail intellectuel, lors de la tentative d’interprétation, et de nous guider fidèlement vers la pensée de l’autre. En plus, elle alimente l’imagination de celui ou celle qui regarde, pouvant lui donner davantage d’idées sur le sujet. C’est ce que j’aime, non, que j’adore !
Plus qu’un simple passe-temps, le dessin permet une visualisation de nos propres idées. Très difficile voire impossible à y penser, à en parler ou même à les retranscrire à l’écrit. Pour cela je reviens sur l’article d’Uty à propos de l’utilisation « néfaste » de la gomme. Ce que disait mon grand-père (un excellent dessinateur) à propos de cela, c’est que « si la gomme efface l’erreur aux yeux de tous, elle efface aussi de la mémoire notre propre progression ». On entend souvent dire que de faire des erreurs forgent l’expérience, et dans ce cas-ci c’est précisément vrai. Si je peux vous donner un conseil sur comment progresser rapidement en dessin, il ne faut JAMAIS gommer vos erreurs. Parce que de ce mauvais trait vous pourrez peut-être en tirer un tracé idéal et même si ce n’est pas le cas, cela éduquera votre technique sur vos prochaines tentatives.
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