Pendant qu’Androïd veut se faire une place et que l’iPhone triomphe sur le marché des applications mobiles, je me suis demandée si cela valait vraiment pour une société de lancer son appli. Cette idée me vient d’une magnifique publicité sur laquelle je suis tombée : une banque affiche en vitrine “la première banque présente sur iPad”.
En espérant qu’ils aient beaucoup de clients équipés d’iPad…
J’ai donc décidé de poser quelques questions à David Yoteau, gérant de la société Ayllit spécialisée en développement mobile.
Deux types d’application pour les entreprises
Il faut d’abord comprendre qu’on ne peut pas se lancer en un claquement de doigts dans le marché de l’application mobile. C’est pourquoi il faut dissocier les deux types d’appli possibles pour une société
Le premier est quasiment toujours utile puisqu’il s’agit d’application de l’entreprise pour ses salariés exclusivement.
Quand une entreprise fait ce choix, elle se trompe rarement.Pour le deuxième, les applis grand public, la majorité est un coup de pub.
Il y a dix ans, il y a eu la bulle internet car il était impératif pour une société d’avoir un site web.
Aujourd’hui, c’est le même schéma de pensée, il faut absolument être sur smartphone et en faire mention sur tous les blogs spécialisés
On serait donc dans une espèce de bulle smartphone, où il faut à tout prix être présent sur le marché de l’application mobile ? Mais justement, à quel prix ?
Lorsqu’on sait qu’une application mobile “simple” coûte facilement entre 10 000 € et 40 000 €, il faut y réfléchir à deux fois. Le lancement d’une application mobile grand public n’est pas forcément pertinente à moins qu’elle ne fournisse un réel service à l’utilisateur. Le risque est présent.
Si on prends une application “classique”, avec 4/5 onglets et du contenu dynamique dans chacun des onglets, ça coutera deux développeurs pendant 2 mois (pour compter large), donc en dev interne, je dirai 10 à 15k€.
Par une société externe, 30 à 40 k€ en fonction de la taille de la société.
la différence de prix s’explique par les risques. En interne, c’est le client qui porte le risque. Alors qu’en externe c’est le fournisseur. La plupart des sociétés voulant une application préfère payer plus et se reposer sur son fournisseur.
Pour quel terminal mobile développer ?
Plus de 30 % des utilisateurs de smartphone en France sont équipés d’un iPhone.
Il convient de noter qu’iOS (iPhone) est largement présent, mais ne développer que pour lui c’est aussi se mettre à dos 70 % du marché.
Pourtant il est clair que la demande de développement mobile concerne presque exclusivement cette plateforme.
Simple comme Bonjour! : Steve Jobs a dit que ça boosterait leur chiffre d’affaire.
Six mois après la sortie de l’IPad, je suis curieux de voir si la presse papier a été sauvé par lui ?
Pourquoi pas ? Attendons voir…
Les questions à se poser avant de se lancer
Ordre technique :
- Application autonome ou donné dynamique via la connexion de données?
- Si données, quel serait la taille du flux
une application qui flingue le forfait de donnée est vouée à l’échec
- Est-ce notre idée est vraiment fonctionnelle
- Le pré-requis du smartphone cible.
(la réalité augmentée sur un Iphone sans compas :-( )
Ordre pécunier :
- Gratuite?
- Si non, quel prix?
- Combien ça va coûter.
- Quel smartphone cible.
Ordre Relations Humaines :
- Dev en interne ou utilisation d’un prestataire spécialisé ?
Et n’oublions pas : “une application mobile est comme un site web, si elle est statique, elle meurt”.
Merci David !
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