C’est avec une surexcitation scandaleuse que j’écris ce billet.
Je m’en cache de moins en moins, j’ai une activité artistique qui prend beaucoup de place dans mon quotidien. C’est une partie de rêve, et une partie de peur. En effet, étant donné mon niveau de confiance en moi largement en dessous des moyennes nationales, je crois que je souffre beaucoup du syndrome de l’autosabotage. C’est peut-être même un fait avéré.
Alors je me mets en situation de risque, j’ose vous en parler, et je vous propose de participer à ce projet un peu fou pour moi, mais qui veut dire beaucoup.
La gravure, pourquoi, comment ?
La gravure est en quelques mots un procédé permettant de rendre reproductible des dessins, illustrations, photographies. Sur le sujet de l’estampe, la spécialiste du Web et au-delà n’est autre que Joh Peccadille. Si tu ne connais pas son blog Orion en aéroplane, fonce ! J’admets qu’elle m’a beaucoup influencée dans l’idée de faire de l’estampe quelque chose qui ferait partie de mon quotidien.
En effet, j’ai toujours beaucoup dessiné, gribouillé, peint. Cependant, j’ai beaucoup eu de sentiments d’inachevé avec des pièces qui n’étaient pour moi pas forcément montrables. Mes intérêts pour la gravure se limitaient alors à son rôle dans l’histoire de la photographie. À une époque où nous étions incapables de reproduire des photos pour les tirages de presse, les illustrations qui documentaient les articles étaient souvent des “gravures d’après photo”. Cette technique qui consiste à graver une plaque (divers matériaux/méthodes existent) pour ensuite imprimer le motif et donc le reproduire en quantité était une solution idéale pour communiquer. C’est là la base de l’imprimerie !
En essayant la linogravure, cette technique où on creuse des plaques de linoléum, quelque chose s’est passé en moi. J’ai toujours été plutôt manuelle, je suis d’une part tombée amoureuse des outils que je trouve simplement magnifiques. D’autre part, c’est comme si j’avais réussi à donner une autre dimension à mes croquis. Je parviens enfin à les transformer en quelque chose d’autre, aller au-delà de mes recherches graphiques. J’ai donc pris le train de l’estampe.
C’est comme si j’arrivais enfin à exprimer ce que je voulais.
Financement participatif de l’atelier
À présent, parlons entre adultes. La gravure c’est cool, mais pour en faire de manière qualitative et en quantité, cela demande des moyens matériels. J’ai donc rapidement senti la nécessité de disposer d’une presse. Il existe plusieurs modèles, allant d’une dizaine de kilos jusqu’à devoir louer un hangar. Je vous rassure, celle que j’ai choisie dispose d’un format tout à fait familial, mais elle permet tout de même de faire des formats conséquents.
Disposer d’une presse permet plusieurs choses :
- Imprimer de manière professionnelle pour un rendu homogène sur plusieurs tirages
- Imprimer en nombre important
- Imprimer de multiples façons et s’autoriser superpositions, mélanges d’encres, et beaucoup de choses super chouettes.
Si tu veux une idée des possibilités infinies que permet la linogravure, je t’invite à lire le billet que j’ai écrit sur Céline Prunas. Tu peux également regarder le compte Instagram im_printed qui partage les réalisations de “printmakers” à travers le monde.
J’ai décidé de t’impliquer dans ce processus avec un financement participatif sur Ulule. La somme à collecter est de 800 euros jusque mi-mai. Si nous atteignons ensemble les 800 euros financés, je pourrai investir dans la presse et commencer les tirages. Si jamais nous allons au-delà, cela fera tout simplement plus de matériel, donc plus de possibilités.
Bien sûr tout cela ne se fait pas sans contreparties ! Elles sont alors détaillées sur la page Ulule du projet : https://fr.ulule.com/gravure-syphaiwong/ .
Merci de m’avoir lue, et n’hésite pas à partager !
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