Le numérique lisible imite le papier

Quand c'est le papier qui imite aussi le numérique…

À force de consulter des sites Internet, je me suis rendue compte que je devais en découvrir plusieurs centaines par an, mais que seul une trentaine retenaient réellement mon attention.

Alors je me suis posée la question toute bête : qu’est-ce qui m’amène à devenir lectrice assidue d’un site/blog ?

Comme d’habitude, j’avais ma petite idée mais j’ai voulu poser la question autour de moi.

Le sujet

Par exemple, je fréquente beaucoup moins les sites qui ont pour thématique principale la chasse au canard… bien que j’adore manger du canard. Il est en fait plutôt évident qu’on va moins prêter garde à un site qui parle de quelque chose avec laquelle on n’a aucune affinité.

Ce qui n’empêche pas de pouvoir découvrir d’autres domaines ! Mais il faut pour cela être un internaute attentif et patient. Or, l’internaute est tout sauf attentif et patient. Regardez-vous, vous êtes sollicité de partout !

Vous avez mon texte ici, mon illustration pas loin, peut-être votre oeil va-t-il être surpris par la publicité, puis il va revenir sur le texte… et finalement sans finir de lire cette phrase, vous allez cliquer sur un lien à droite parce qu’il paraîtra nettement plus fun à vos yeux. Un jour on parlera de sérendipité, mais pas maintenant.

La forme

Même si vous êtes un super grand auteur, quelqu’un qui a TOUT compris à la rédaction Web, vous ne pourrez pas vous passer de la forme. Car oui, si la forme, la mise en page et les couleurs du site ne plaisent pas à l’internaute, il partira très vite.

C’est souvent ce genre de critère tout simple qui fait largement varier votre taux de rebond.

Le taux de rebond (bounce rate en anglais) est le pourcentage d’internautes qui sont entrés sur une page Web et qui ont quitté le site après. Ils n’ont vu qu’une seule page.

Un taux de rebond élevé peut révéler l’insatisfaction des visiteurs.

Wikipedia

Avez-vous remarqué que la plupart des sites étaient bleus ? C’est parce qu’il s’agit d’une couleur très douce pour l’oeil et qui permet de lire plus longtemps. Car ne l’oublions pas, un écran est une source lumineuse qu’on regarde de manière prolongée. Et même si un site est rouge, ce peut être un choix, il ne sera certainement pas rouge très vif. Ou alors c’est qu’il est optimisé pour les non-voyants et qu’il filtre son public par sa couleur criarde et douloureuse pour l’oeil humain.

Regardez les tablettes numériques (Kindle, iPad, eBook Reader…), elles ont une luminosité pas si importante pour faciliter la lecture prolongée, les mises en pages ne fatiguent pas et permettent de se concentrer sans trop de difficulté.

Et les règles d’orthographe, de mise en page, de syntaxe, de ponctuation ?

Bien qu’on a une certaine marge de manoeuvre, pour la créativité et tout ce qui s’y rapporte, je pense qu’on a tout de même quelques règles à respecter. Des règles qui relèvent de l’édition papier.

Pourquoi ? Tout simplement pour être lisible. Malgré la multiplication des publi hypertextes, nos usages n’ont sans doute pas assez évolué pour s’adapter à tous les types de mises en page.

En fait, je peux résumer le billet à cette phrase : les plus originales surprennent, les plus difficiles à décrypter découragent.

Au passage, je vous conseille le blog d’Alain Giffard qui pose les problèmes relatifs à l’hypertexte de manière vraiment intéressante.


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