Lorsque j’étais à Londres début juin pour LeWeb, j’ai profité de quelques jours sur place pour visiter le musée Tate Modern fort connu notamment pour abriter des tableaux de Lichtenstein. Il est tellement connu pour cela, qu’une grande partie des accessoires dans la boutique du musée est décoré d’une reproduction d’un Lichtenstein imprimée.
Alors au Tate Modern, j’ai vu beaucoup de chose. J’ai notamment vu pour de vrai un tableau de Turner. C’était pour moi une forme d’accomplissement personnel. Mais en sortant du musée, je me suis dit que je devais certainement avoir loupé une salle pour ne pas avoir pu reconnaître un Lichtenstein. On dit qu’il est avec Warhol un des maîtres du Pop Art, acteur principal de la peinture américaine des années 50-60 (surtout 60).
L’exposition rétrospective consacrée à Roy Lichtenstein méritait donc bien un détour. En plus, c’est la première de ce type organisée à Paris.
Très attendue, itinérante, c’est une des expositions dont il faut profiter cet été à Paris. Astuces pour éviter la foule, le Centre Pompidou est ouvert jusque 21h (sauf le mardi, jour de fermeture). Dans ce cas, y aller pour 19h est une très bonne opportunité surtout qu’il y aura très peu de file d’attente à ce moment en semaine.
C’est une exposition que j’appelle contemplative. On se plaît à passer une minute, deux minutes, ou plus, devant chaque œuvre pour découvrir ou redécouvrir le parcours de l’artiste. Très bien pour lui, mais malheureux aussi, Lichtenstein est le producteur d’un ensemble de peintures et de sculptures extrêmement populaire.
À partir du moment où on a eu des mugs et des magnets Lichtenstein vendu en dehors des souvenirs de musée, c’était foutu. Cette standardisation d’une image par sa reproduction de masse a des avantages comme des inconvénients. Cela rend cette image plus accessible, mais cela a également tendance à faire résumer le travail d’une vie en un motif précis et répété.
C’est un peu comme la magnet avec une repro de Impression soleil levant de Monet sur mon réfrigérateur.
Alors ne serait-ce que pour voir les expérimentations sur les textures, les travaux de recherche, les sculptures sous plusieurs angles, les traits non gommés sur les tableaux, l’épaisseur de la peinture… tout ce que vous ne verrez JAMAIS sur le mug vendu au Tate Modern, allez visiter cette exposition.
Pour le reste, les guides et les commentaires du catalogue de l’exposition vous parleront de ce travail bien mieux que moi. Vous avez jusqu’au 4 novembre 2013 !
En été, le Centre Pompidou ouvre quelques unes de ses fenêtres pour pouvoir aérer les couloirs qui souffrent d’un effet de serre dont Renzo Piano se moque complètement. Si vous n’êtes pas d’humeur à voir une exposition, ou bien si l’art ça ne vous branche carrément pas, vous pouvez payer une entrée simple pour admirer cette vue splendide.
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